« Le personnel du port n’est pas du tout autorisé à déloger des activistes, c’est aux forces de l’ordre de faire ça », s’est insurgée Suzanne Dalle, chargée de l’agriculture au sein de l’association de défense de l’environnement ce 1er juillet 2019. Elle dénonce le silence du gouvernement sur cette action et la « sous-traitance » par l’État de l’évacuation des activistes.

Les militants s’insurgent

La représentante de Greenpeace assure que des employés du port ont « découpé des cadenas » des activistes enchaînés aux grues de déchargement « avec des meuleuses », ce qui n’est « pas possible réglementairement ».

 

« Effectivement nous sommes montés avec les grutiers… on a discuté avec eux sans qu’il y ait d’intervention (policière) », explique Marc Antoine, directeur du port de commerce de Sète (Hérault). Selon lui, les activistes ont accepté de descendre et ont certifié à l’huissier qui se trouvait en bas que « tout s’était passé dans la plus grande gentillesse ».

Éviter un « affrontement »

Pour Jean-Claude Gayssot, président du Port de Sète-Sud de France, « tout s’est passé de manière pacifique ». Selon lui, le personnel du port était « très remonté parce qu’ils allaient être mis en chômage ». « On a voulu éviter tout affrontement entre l’association Greenpeace et le personnel. Nous assumons », dit-il en niant la présence d’une quelconque sécurité privée.

 

Le déchargement du cargo a commencé ce matin, a précisé Marc Antoine, soulignant qu’une dizaine d’activistes étaient encore enchaînés sur des grues de déchargement. Dans une action baptisée « 45 degrés, zéro engagement », Greenpeace France bloquait depuis vendredi le déchargement d’un cargo de soja venu du Brésil à Sète.

 

Encore une fois, un immense bravo à tous les activistes impliqué-es dans cette action qui aura duré près de 4 journées entières ! Ils ont exposé avec courage et détermination un système destructeur et l'hypocrisie de @FdeRugy et @dguillaume26. https://t.co/cLolbEEl2e pic.twitter.com/TooPuxFnyi

— Greenpeace France (@greenpeacefr) 1 juillet 2019

L’organisation entend ainsi dénoncer l’absence d’engagement du gouvernement sur les causes du réchauffement climatique. Derrière le soja, « se cachent de la déforestation et des émissions massives de gaz à effet de serre qui réchauffe notre planète », estime l’association.