Dans un communiqué diffusé le 7 décembre 2020, Générations futures annonce qu’elle attaque les cinq premières nouvelles autorisations de mise sur le marché (AMM) à base de glyphosate (1) devant les tribunaux administratifs compétents (Lille, Cergy-Pontoise et Toulouse) pour demander leur annulation par des recours au fond et également en référé.

 

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Un message au gouvernement

L’association estime en effet que le gouvernement a abandonné ses engagements d’une sortie réelle du glyphosate en France alors même que le chef de l’État avait demandé au gouvernement en novembre 2017 « de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans ».

 

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« Des recours motivés » par de récentes études

« Ces recours juridiques sont particulièrement motivés par la publication récente d’études scientifiques (2) de haut niveau montrant des effets sanitaires délétères du glyphosate », insiste François Veillerette, porte-parole de Générations futures.

 

« Nous ne pouvions pas rester sans rien faire, face à l’inaction du gouvernement, poursuit-il. Nous espérons que les tribunaux saurons, eux, protéger la population et les agriculteurs des dangers de cette substance qui n’a rien à faire sur le marché français et européen ! »

 

En parallèle du lancement de ces recours, l’association invite les internautes à interpeller Emmanuel Macron pour lui demander de tenir sa promesse visant à l’interdiction du glyphosate via une pétition.

(1) Gallup 360 K, Krypt 540, Kyleo, Touchdown foret et Touchdown system 4 sont autorisés depuis le 8 octobre 2020.

(2) Le consortium Agricoh travaillant sur une cohorte de 316 270 agriculteurs en France, aux États-Unis et en Norvège qui a évalué le lien entre 33 pesticides et l’apparition de lymphome non hodgkinien montrerait au sujet des utilisateurs de glyphosate, une augmentation des risques de développement de lymphome diffus à grandes cellules B de 36 %. La molécule serait aussi associée avec un risque aggravé de trouble du spectre de l’autisme chez les enfants dans une étude française de 2020 et serait décrite comme un possible perturbateur endocrinien dans une autre étude de 2020.