Les cécidomyies orange arrivent dans les parcelles de blé. Leur présence est rapportée depuis une semaine dans plusieurs régions (Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Champagne-Ardenne…). « La plage de sensibilité s’étend de l’épiaison, à partir de la gaine éclatée, jusqu’à la floraison », résume Juliette Maron, ingénieure chez Arvalis.
La pose de cuvettes jaunes est nécessaire pour suivre le vol des insectes. « Le seuil indicatif de risque est de 10 cécidomyies capturées en 24 h dans une parcelle. Il est recommandé de veiller à les relever au moins tous les deux jours, idéalement de façon quotidienne. » Le temps orageux, l’absence de vent (< 7 km/h), et des températures supérieures à 15 °C sont favorables à l’activité de ponte.
Une fenêtre d’intervention courte
« La première méthode de lutte est de choisir des variétés résistantes, qui ne présentent a priori pas de risque. » Les cécidomyies peuvent voler et pondre sur une variété résistante, cependant la plante produit une toxine qui inhibe le développement des jeunes larves.
Dans le cas de variétés sensibles, la surveillance des pièges est indispensable. « Si le seuil est dépassé, le traitement doit être déclenché le soir même. La fenêtre d’intervention est courte : une fois les œufs pondus et les larves rentrées dans les épis, il n’est plus possible de les atteindre. On utilise généralement des pyréthrinoïdes, qui ne touchent que les adultes. » Le préjudice peut être important : il est estimé à 1 q/ha pour 1 larve par épi. J. Papin