« Les abatteurs et distributeurs ne pourront pas se plaindre demain qu’ils ne trouvent plus assez de porc français que les consommateurs plébiscitent pourtant », alerte la Fédération nationale porcine (FNP), dans un communiqué publié le mardi 15 novembre 2022.

L’association spécialisée de la FNSEA estime que depuis trois semaines, le marché du porc « dévisse » sous la pression des acteurs de l’aval, qui veulent « faire payer l’inflation de la chaîne alimentaire par les éleveurs en achetant toujours moins cher la matière première. […] Cette politique d’écrasement du coût matière est dictée aux fournisseurs par les distributeurs. »

Flambée de l’énergie

Or « les éleveurs subissent eux aussi l’inflation », souligne la FNP. Outre la hausse du prix des aliments, des matériaux, ou encore du coût de la main-d’œuvre, le syndicat pointe la flambée de la facture énergétique. « Certains contrats proposent de multiplier le prix de la fourniture d’électricité en élevage par huit, de 6 centimes le kWh à plus de 50 centimes en 2023 ».

Pour faire face, « il faut donner des perspectives de rentabilité aux éleveurs, condition nécessaire pour assurer le renouvellement des générations, estime le syndicat. […] En période d’inflation, tous les maillons doivent amortir le choc ». Et de rappeler les difficultés des salaisonniers face au coût de l’énergie. « L’arrêt des salaisonniers français “tuera” Le Porc Français avec les éleveurs. »