« Ça été fait parce que justement, on a réussi à rester légèrement compétitif par rapport aux Russes, avec un dollar moins cher qu’eux et ça nous a permis de passer en voyant que finalement, ce n’est plus tellement eux la référence, c’est eux qui sont les plus chers », commentait Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage.

 

Le blé sur Euronext pourrait toutefois grimper à l’ouverture de la Bourse aux grains de Chicago, où le blé a légèrement progressé mardi, avec la révision à la baisse des anticipations de stocks de fin de campagne aux États-Unis dans le rapport mensuel de l’USDA, le ministère américain de l’Agriculture.

 

Les Américains pourraient tabler sur la prise de « parts de marché par rapport aux Australiens, aux Argentins et aux Canadiens, dont ils ont baissé la production », en raison de problèmes climatiques, soulignait M. Vercambre.

 

En France, ces aléas et notamment les pluies très importantes qui ont touché le pays ces dernières semaines ont conduit le ministère de l’Agriculture à réviser à la baisse les surfaces de cultures d’hiver pour 2020, notamment le blé tendre et le colza. « En 2020, les surfaces de céréales d’hiver baisseraient de 5 %. Elles atteindraient 6,55 millions d’hectares. La sole de blé tendre reculerait de 4,8 % et celle de blé dur continuerait à diminuer pour atteindre 225 milliers d’hectares », estimait Agreste, organe de la statistique du ministère de l’Agriculture français.

 

« Les surfaces consacrées aux semis de colza d’hiver poursuivraient leur baisse » en s’établissant à 1,04 million d’hectares, « soit –26,8 % par rapport à 2015-2019 », poursuivait Agreste.

 

Des régions de France comme la façade ouest ont rencontré d’énormes problèmes pour semer les blés tendres, du fait de la pluie. En conséquence, des reports de culture sont à prévoir sur des semis de printemps, comme le maïs, l’orge de printemps ou le tournesol.

Dans son dernier bilan, FranceAgriMer a légèrement révisé à la baisse les stocks de fin de campagne pour la France, à 2,4 millions de tonnes (–130 000 tonnes), du fait d’exportations revues à la hausse vers les pays tiers (hors UE).

 

À 16h30 sur Euronext, la tonne de blé perdait 0,25 euro, à 182,75 euros, tant sur l’échéance de mars que sur celle de mai, à 183,50 euros.

La tonne de maïs, pour sa part, reculait de 50 centimes sur l’échéance de janvier à 164,50 euros, de même que sur celle de mars, à 167,50 euros.