« D’abord niés, puis minorés par le Ministre », les retards des aides Pac du second pilier n’ont « toujours pas été totalement comblés », proteste la Confédération paysanne, dans un communiqué de presse diffusé le 26 juin 2024.
Le syndicat annonce mettre « une nouvelle fois » l’État en demeure de procéder au paiement avant le 30 juin. Si les paiements n’interviennent pas à cette date, limite réglementaire pour verser les aides Pac, l’État risque des pénalités financières de la part de l’Union européenne.
Faute de procéder aux paiements, le gouvernement devrait « a minima proposer des prêts de trésorerie gratuits à l’ensemble des paysans concernés », appelle de ses vœux la Confédération paysanne.
La DDT manque de moyens
Ces retards sont le résultat d’une double faute, observe le syndicat. Celle d’avoir « refusé de calibrer correctement […] les sommes allouées aux MAEC », et celle d’avoir « sous-doté des DDT en moyens humains » pour traiter ces dossiers.
Neuf syndicats du ministère de l’Agriculture ont dénoncé la « situation dramatique des agents des services d’économie agricole » lors d’une réunion au conseil social d’administration du ministère de l’Agriculture, fait savoir la Confédération paysanne.
Sébastien Windsor, président de Chambre d’agriculture France a rappelé, le 26 juin 2024, son soutien aux services locaux et le « dialogue » réalisé avec les DDT sur le terrain. « L’administration locale a la pression du monde agricole, mais elle fait tout pour travailler avec nous », estime Sébastien Windsor, qui reconnaît un « raté » dans la mise en œuvre des versements des aides Pac par l’État.