« On a eu un automne et un hiver favorable à la pousse de l’herbe. On était plutôt satisfait, explique Cédric Viallemonteil, éleveur à Sourniac, dans le Cantal. « Puis en un mois, toutes les prairies se sont desséchées. Tout a brûlé ! » L’agriculteur possède la plupart de ses prairies sur terrain superficiel.
La sécheresse arrive après deux mauvaises années
Ce n’est pas la première sécheresse qu’il affronte, « mais à cette époque de l’année, on n’avait jamais vu cela ». Cela fait deux ans que l’éleveur souffre du manque d’eau. La première année, il l’avait comblé par des surplus de fourrage et la deuxième année par un achat d’aliment à hauteur de 35 000 euros.
Cette année, il ne sait pas comment il va faire. Grâce à un semoir spécifique, il avait récemment rechargé des prairies et cultivé des méteils. Mais « cela risque de ne pas suffire ». Le ruisseau qui traverse son exploitation est même déjà tari.
Les prairies sont en train de griller au mois d'avril du jamais-vu dans le Cantal s'il ne pleut pas rapidement nous serons plus d un en grande difficulté...après 2 années de sécheresse pic.twitter.com/H8oTRLmFva
— Cédric (@agric15) April 16, 2020
Ce mardi 21 avril 2020, l’éleveur a vu tomber six millimètres d’eau mais cela ne suffira pas pour relancer les prairies.
Orage en formation sur les montagnes j'espère que ça va venir jusque chez nous c'est notre dernière chance pic.twitter.com/zcJpgMJKUp
— Cédric (@agric15) April 20, 2020
Le bon temps est le temps qui ne dure pas
Antoine Thibault, éleveur laitier dans l’Eure, à Breteuil, attend aussi le retour de l’eau en grande quantité. Les dix millimètres qu’il a reçus récemment ne sont pas suffisants pour une bonne pousse de l’herbe. Il remarque cependant que le dactyle est plus résistant au sec que le ray-grass.
Quand il pleut longtemps ils se plaignent...
— Antoine Thibault (@AgriSkippy) April 16, 2020
Quand il fait beau longtemps ils se plaignent...
Ah ces paysans, ils sont jamais contents du temps !
Ben vous allez vite savoir pourquoi ;)#ConfinementJour31 pic.twitter.com/uVxuqbxfde
Une pluie bien accueillie
Plus à l’est à Saint-Michel-l’Observatoire, dans les Alpes-de-Haute-Provence, le constat n’est pas le même pour un Romain Riera. Il se réjouit de la pluie qui tombe lentement et explique pourquoi.
Il pleut depuis hier matin quel bonheur, cette pluie est très importante je vous explique pourquoi !!!#FrAgTw #meteo #agriculture pic.twitter.com/Yvg8Dini9I
— le Berger des étoiles (@romainleberger) April 20, 2020