C’est ce qui s’appelle une grosse boulette… Le ministère de l’Environnement n’ayant pas pris en temps et en heure l’arrêté de renouvellement des membres de la Commission nationale d’indemnisation des dégâts de gibier (CNI), le barème national pour le maïs (grain et ensilage), le tournesol, la betterave à sucre, n’a pu être établi à l’occasion d’une réunion de la CNI, initialement prévue le 22 novembre 2016.

 

Ce barème fixe des fourchettes de prix en €/q qui servent ensuite de référence pour établir en commission un barème départemental et permettre ensuite les indemnisations des agriculteurs. Les dossiers faisant l’objet d’un appel n’ont pas pu, non plus, être examinés, ce qui pose une situation inédite eu égard aux délais de réponse de la CNI.

Plusieurs semaines de retard

« Chasseurs et agriculteurs ont envoyé dans les temps les noms de leurs représentants », assure Thierry Chalmin, agriculteur, siégeant à la CNI au titre de la FNSEA. Aucune nouvelle date de réunion n’est encore programmée. Plusieurs semaines de retard sont probablement à prévoir. « J’espère que l’on va pouvoir trouver une date d’ici à la fin de l’année car il faut ensuite dérouler ce barème dans les départements, ceux-ci devant à leur tour s’accorder sur une date de réunion », souligne-t-il.

 

Après le feuilleton calamiteux du versement des aides Pac, il s’agit d’un nouveau mauvais coup porté aux trésoreries d’exploitation, en cette année si particulière. « L’État fait à nouveau preuve d’un manque d’efficacité et de réactivité face aux difficultés des agriculteurs. Cela se cumule à tout un tas de choses qui étaient déjà en décalage », regrette Lydie Deneuville, agricultrice représentant la Coordination rurale à la CNI.