DOSSIER

A gauche, une « rivière » apparue par résurgence dans un champ de céréales, à droite une prairie « paillasson ».. ©  C. Faimali/J.-M. Nossant

S’adapter aux à-coups climatiques de l’eau Trop d’eau, pas assez, durant de très longues périodes : c’est le régime pluviométrique erratique auquel la France a été soumise ces dernières années.

17 articles constituent le dossier
La campagne 2023-2024 s'est caractérisée par des pluies excessives sur une large partie du territoire.

Des aléas climatiques fréquents ces dernières années

Périodes d’excès et de manque d’eau ont marqué plusieurs campagnes récentes.

Au 1er octobre 2023, 70 % des niveaux des eaux souterraines affichaient une baisse, tandis qu’un an plus tard, 73 % sont au-dessus des normales.

Montagnes russes pour les nappes phréatiques

Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), dresse le bilan d’une année marquée par de fortes variations des niveaux des nappes.

Le fonctionnement et les spécificités des nappes phréatiques varient.

Nappes réactives, inertielles, captives… De quoi parle-t-on ?

Vazken Andréassian, hydrologue à l’Inrae, nous explique le fonctionnement et les spécificités des nappes phréatiques.

De manière générale, le changement climatique entraine une hausse des aléas, en fréquence et en intensité.

Vers des saisons et des aléas climatiques plus marqués

Le changement climatique va augmenter la pluviométrie en hiver, et la réduire en été.

Serge Zaka est docteur en agroclimatologie et président d’Agroclimat 2050.

Cycle de l’eau : « les prévisions confirment et accentuent ce que l’on observe déjà »

Serge Zaka, docteur en agroclimatologie et président d’Agroclimat 2050, fait un point sur l’évolution du régime hydrique en France.

En Poitou-Charentes, l'opposition ne faiblit pas, malgré un protocole d’accord par lequel l’agriculture veut prendre en compte l’environnement.

« Guerre de l’eau » autour des réserves

En Poitou-Charentes, les projets collectifs font l’objet d’une opposition farouche, parfois même violente. À Sivens (Tarn), après huit ans de discussions, la recherche d’un compromis pour une retenue d’eau dans la vallée du Tescou entre dans le dur.

Carole Hernandez-Zakine est docteur en droit de l'environnement appliqué à l'agriculture.

« C’est dans les détails que se cachent les problèmes à venir »

Face aux attaques des associations environnementalistes sur le stockage de l'eau pour l'irrigation, notamment, Carole Hernandez-Zakine estime nécessaire que les agriculteurs mènent un travail de fond pour travailler les documents de planification et s’organiser pour une écriture très précise.

Le gaspillage de l'eau sur les installations d'irrigation est majoritairement lié à des soucis d'étanchéité et de fuites dans les tuyaux.

Irrigation : la technologie relève le défi de l’économie d’eau

Les sondes et capteurs ainsi que l’amélioration du matériel et l’arrivée de la modulation intraparcellaire limitent la consommation d’eau des installations d’irrigation et optimisent les apports tout en supprimant le gaspillage.

Le ruissellement lessive les terres. Au niveau mondial, l’érosion est estimée à une moyenne d’environ 30 t/ha/an, soit près de 1 cm de terre par an. Il faut 200 ans pour créer 1 cm de sol.

Quand un sol vivant se transforme en réservoir d’eau

Face aux épisodes fortement pluvieux ou aux sécheresses, le levier agronomique et l’approche paysagère permettent de stocker davantage d’eau dans les sols.

67 000 retenues et réserves artificielles occupent le territoire pour différents usages, selon France Stratégie.

Irrigation : mobiliser toutes les options pour augmenter la ressource en eau

Le stockage, les transferts de grande échelle, ou encore la réutilisation des eaux usées traitées ou des eaux de drainage sont autant d’options considérées pour augmenter les volumes disponibles pour l’irrigation.

Guillaume Chamouleau partage avec deux autres producteurs une réserve d'eau de 207 000 m3.

« Le stockage d’eau sécurise mon exploitation »

Céréalier en Charente, Guillaume Chamouleau irrigue 45 hectares de cultures grâce à une unité collective de stockage d’eau. Selon lui, cela assure la transmissibilité des exploitations et permet d’investir.

Le plan eau a été lancé le 30 mars 2023 par Emmanuel Macron.

Quel bilan tirer du plan eau plus d’un an après son lancement ?

Le ministère de la Transition écologique a indiqué en mars 2024 que 100 % des mesures du plan eau ont été engagées un an après son lancement.

Les premières études montrent une meilleure préservation de l'humidité au sol sous les panneaux photovoltaïques.

Miser sur l’agrivoltaïsme pour s'adapter au changement climatique

L’adaptation au changement climatique fait partie des services reconnus apportés à une parcelle, pour considérer une centrale solaire au sol comme agrivoltaïque.

« La poche couplée aux réseau d'approvisionnement des pâtures améliore le confort de travail », indique Laurent et Brigitte Mercier.

« Nous stockons l’eau de pluie pour les vaches et les brebis dans une citerne souple de 800 m3 »

Brigitte et Laurent Mercier récupèrent l’eau qui s’écoule sur leur bâtiment d’élevage pour abreuver leurs vaches et leurs brebis allaitantes.

Les toits des bâtiments de la ferme caprine du Pradel, en Ardèche, représentent un potentiel de récupération d'eau de pluie important.

Stocker une eau de qualité pour l’élevage

La ferme expérimentale du Pradel, en Ardèche, a réfléchi à son système de récupération des eaux de pluie utilisable pour sa fromagerie et pour l’abreuvement de ses chèvres.

La garantie "frais de re-semis" peut être sollicitée en cas d'aléa climatique.

Se couvrir face au risque hyridque

Des solutions assurantielles permettent de se prémunir contre les conséquences du manque et de l’excès d’eau.

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