Pour ses premières révisions du bilan mondial en 2019-2020, publiées le 26 novembre 2019, l’Association internationale du sucre (Iso) table sur une production mondiale de sucre de 170,4 Mt. Cela représente une baisse de 3,1 % (–5,5 Mt) par rapport à 2018-2019, attribuée à la baisse des estimations de production en Thaïlande et aux États-Unis, qui ne sont que partiellement compensées par des volumes records en Russie.

Ralentissement de la hausse de la consommation

Le déficit mondial de sucre, qui correspond à la différence entre la production et la consommation, a été revu à la hausse à 6,1 Mt (contre 4,8 Mt au début de septembre) pour 2019-2020. En effet, la consommation mondiale devrait augmenter de 2,3 Mt, soit +1,32 % en un an. Une évolution comparable à la moyenne quinquennale, de +1,34 %. L’Iso fait cependant part d’une « nette tendance mondiale à la réduction, voire à la croissance négative, de la consommation totale et par habitant sur plusieurs marchés déterminants », en raison des campagnes anti-sucre et des taxes.

Le ratio stock/consommation à 50,5 %

La baisse de la production ne devrait pas se traduire par une diminution des exportations, réévaluée en hausse à 58,5 Mt (+988 000 t). « Nous nous attendons à ce que les pays exportateurs libèrent plus de 4 Mt de leurs stocks », annonce l’Iso. Le ratio stocks final/consommation devrait passer de près de 55 % à 50,5 %. « Si cela se réalisait, ce serait le plus bas depuis 2016-2017 », sans que cela ne se traduise par une augmentation significative du marché mondial.

Pour 2020-2021, un déficit mondial de 3,5 Mt, « plus modeste mais toujours important, se profile à l’horizon ».

H. Parisot