Interrogée ce 10 novembre 2019 dans l’émission politique de France Inter, de France Télévisions et du Monde, sur le rapport de la mission parlementaire chargée d’évaluer le plan de sortie du glyphosate, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne a réaffirmé que l’objectif du gouvernement reste « de sortir de l’essentiel des usages [de cet herbicide, NDLR] au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023 ».
Des dérogations à préciser
« Quand on a un modèle agricole qui a été poussé pendant des années à utiliser des pesticides, du glyphosate, ce n’est pas d’un claquement de doigt que vous changez de modèle, répond la ministre aux journalistes. On est déterminé à sortir du glyphosate. Le rapport nous dit qu’évidemment on ne va pas dire la veille pour le lendemain aux agriculteurs qu’on arrête le glyphosate dans leur filière. »
Pas question pour Elisabeth Borne de préciser les filières qui pourraient bénéficier de dérogations. « Les études sont en cours à l’Inra et l’Anses, oppose-t-elle. Ce rapport […] pointe que ce n’est pas en claquant des doigts comme ça, […] qu’on arrête le glyphosate, qu’il faut accompagner les transformations, proposer des substitutions notamment du désherbage mécanique. »
Quelle sera la première filière à franchir le pas ? « Je pense qu’on a des premières filières qui pourront le faire plus rapidement que d’autres, poursuit la ministre. Ce que je peux vous dire, c’est que dans la viticulture, le président de la République l’avait dit on souhaite avoir la première viticulture zéro glyphosate, et je pense qu’ils sont vraiment en train d’agir pour que cela soit le cas. »