« symboliques et adaptées aux producteurs de grandes cultures », ont annoncé les deux organismes dans un communiqué de presse commun diffusée le 6 novembre 2020.
Plus d’un an d’enquête
L’AGPB et l’OFB ont enquêté pendant plus d’un an auprès d‘une centaine d’agriculteurs, dont 60 % de céréaliers, « afin de recenser les initiatives locales et pertinentes ». Concrètement, l’enquête a cherché à comprendre les raisons pour lesquelles les agriculteurs ont adopté ces pratiques, et quels étaient leurs avantages et leurs limites.
Faisant suite à cette enquête, 87 pratiques ont été identifiées, dont 9 retenues et approfondies « avec des agriculteurs et des experts (Inrae, OFB, Arvalis-Institut du végétal) pour vérifier leur efficacité d’un point de vue scientifique et les traduire en fiches pratiques ». Ces dernières traitent des 9 sujets suivants :
- Optimisation des bordures de champs ;
- Mosaïque de cultures ;
- Aménagements favorables aux auxiliaires et à la biodiversité (couvert herbacé et floristique, haies et buissons, aménagements pour la production de biomasse industrielle) ;
- Entretien des zones herbacées ;
- Protection de la biodiversité lors des travaux agricoles ;
- Maintien des chaumes de céréales lors du semis de Cipan pour la période de l’interculture ;
- Organisation du parcellaire pour augmenter l’effet de lisière ;
- Couverture des sols ;
- Aménagement des bâtiments d’exploitation.
« Une problématique prioritaire pour les céréaliers »
« La biodiversité est une problématique prioritaire pour les céréaliers. L’objectif de l’AGPB est de montrer que les céréaliers sont de vrais acteurs de la biodiversité. [Celle-ci] est l’affaire de tous, reconnaissons et rémunérons ceux qui lui font du bien ! », estime Éric Thirouin, le président de l’AGPB, cité dans le communiqué.
Même écho pour François Omnès, le directeur adjoint de la direction des acteurs et des citoyens à l’Office français de la biodiversité, qui ajoute : « La diversification de la mosaïque culturale est un élément essentiel pour restaurer la biodiversité dans les espaces agricoles cultivés. Non seulement elle permet de sauvegarder de nombreuses espèces, mais elle permet aussi d’assurer la production de services écosystémiques rendus à l’agriculteur comme à la société. »
(1) Le programme Agrifaune est porté depuis 2006 par un collectif qui rassemble l’OFB, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et la Fédération nationale des chasseurs (FNC).