Le 26 février au Salon de l’agriculture, la FNSEA a présenté son « contrat de solutions », comme annoncé en novembre dernier. « Nous avons identifié 292 solutions d’avenir pour répondre aux attentes sociétales en garantissant la productivité, la rentabilité et la compétitivité des exploitations agricoles », souligne Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA.
Ces solutions sont réparties en 8 grands thèmes :
- Les pratiques agronomiques,
- L’amélioration variétale,
- L’agriculture numérique,
- La robotique et l’agroéquipement,
- Le biocontrôle,
- Les produits de protection des plantes innovants,
- Les démarches de filière et de territoire,
- Le conseil, la formation et la diffusion.
Homologuer ces solutions en CEPP
Concrètement, le travail qui a été effectué ces derniers mois a consisté à faire un inventaire des différents leviers disponibles, déjà en application ou en développement. Quelques-unes ont été prises en exemple, comme le semis de colza associé aux légumineuses, l’utilisation d’OAD tels que Mileos pour lutter contre le mildiou sur pomme de terre, ou encore les variétés de chou-fleur résistantes au champignon Mycosphaerella. Ce tableau, qui devrait être mis à la disposition de tous avant la fin du premier semestre, n’est pas figé et sera encore étoffé.
Tous les certificats d’économies des produits phytopharmaceutiques (CEPP) sont inclus dans ce document. « L’objectif est de pouvoir homologuer l’ensemble des solutions identifiées comme CEPP », déclare Éric Thirouin, secrétaire général adjoint de la FNSEA, regrettant par la même occasion la lenteur des procédures d’homologation. « L’accueil de ce travail a été plus que favorable de la part des ministères », se réjouit-il, indiquant que la prochaine étape est d’aboutir à un contrat avec le gouvernement, en impliquant la société civile.
Engagements des organismes
« Il n’y a jamais eu autant d’acteurs autour d’une même table pour garantir la réussite du plan Ecophyto 2 », se félicite Christiane Lambert. Plusieurs acteurs ont présenté leurs engagements, en rappelant unanimement le besoin de soutien financier de la part de l’État. Sébastien Windsor, président de l’Acta (instituts techniques agricoles), s’est engagé à renforcer les expérimentations sur les systèmes et les pratiques innovantes, à proposer de nouveaux OAD, à accélérer le transfert des solutions et à en mesurer les effets auprès des agriculteurs.
Élise Bourmeau, directrice générale de l’Union française des semenciers (UFS), évoque de son côté l’inscription de nouvelles variétés résistantes et résilientes, la facilitation d’accès aux informations complètes sur les variétés, ainsi que le maintien d’un investissement élevé en recherche et développement.
En ce qui concerne les agroéquipements, Laurent de Buyer (Axema) annonce que le syndicat proposera d’ici à la fin de juillet 2018 une classification des pulvérisateurs avec un système de points en fonction des technologies utilisées, ainsi qu’un cahier des charges de formations qui pourront être dispensées par des organismes agréés.
Claude Cochonneau, le président des Chambres d’agriculture, s’est engagé à renforcer l’accompagnement des agriculteurs en améliorant le conseil pluriannuel. Cela passera par l’homogénéisation des cahiers des charges et des modalités de financement des réseaux « Ecophyto 30 000 ».