« Avant de labourer ou de déchaumer, il est important de vérifier la structuration de son sol, estime Justin Guyard, chargé de projets à la Chambre d’agriculture du Loiret. Un test bêche ou un mini-profil 3D aux fourches du télescopique permet une analyse rapide. Le prélèvement peut être positionné dans un endroit représentatif du champ ou bien dans un endroit où les rendements de la récolte précédente ont décroché. On gardera la deuxième motte, d’une profondeur de 40 cm, sur une bâche pour bien l’identifier. »
Du simple travail du sol au décompacteur
« Si les mottes sont poreuses, granuleuses, avec des racines et des galeries de vers de terre, pas de souci de structure, assure-t-il. Un travail du sol à faible profondeur (moins de 10 cm) suffit. Si on aperçoit des mottes compactes, sans racine, entre 0 et 20 cm, il est recommandé de passer le fissurateur. Les dents bien droites de faible largeur, entre 40 et 50 mm, permettent d’aérer le sol et de favoriser le passage de l’eau, sans le bouleverser comme avec un déchaumage ou un labour. »

« Si les compactions se situent entre 20 et 40 cm, il est préférable d’utiliser un décompacteur avec des dents plus grosses, conseille Justin Guyard. Une charrue ne pourra pas descendre à plus de 35 cm… Mieux vaut rapprocher le plus possible le passage du fissurateur du semis, et le passer lorsque le sol est ressuyé. »