« L’Europe de l’Ouest a connu l’un des débuts de printemps les plus secs depuis 1979 — après un hiver très humide, avec pratiquement aucune pluie depuis la mi-mars », indique la Commission européenne dans une note le 27 avril 2020. Les cultures sont cependant encore globalement en bon état, mais la Commission souligne que ses prévisions de rendements comportent « une large marge d’incertitude ».
Un sol asséché pour les semis de printemps
En France, au Royaume Uni, dans le Benelux et en Allemagne, « le manque de pluie, des niveaux de rayonnement élevés et des températures principalement supérieures à la moyenne ont asséché la couche supérieure du sol et ont eu un effet négatif sur les semis et l’émergence des cultures de printemps ».
Ces conditions sont particulièrement gênantes en France et au Royaume uni, « car une augmentation de la superficie des cultures de printemps devrait remplacer les cultures d’hiver non semées en raison des conditions hivernales défavorables ».
Une vague de fraîcheur

Dans une grande partie de l’Europe centrale et du Sud-Ouest, des températures inhabituellement froides (jusqu’à –8°C) ont été enregistrées à la fin de mars (rayures bleu clair sur la carte). « Une telle baisse de température a entraîné un retard dans les semis des cultures de printemps et des mauvaises conditions de croissance pour les cultures de printemps qui venaient de voir le jour. Les arbres fruitiers en fleurs auraient été gravement touchés dans plusieurs de ces régions », indique la Commission.
Pas de rupture sur l’appro à cause du Covid-19
« Bien que la disponibilité de la main-d’œuvre demeure une préoccupation majeure, nous n’avons trouvé aucune preuve que le Covid-19 ait eu un impact majeur sur le semis des cultures de printemps et d’été », estime la Commission. Elle note également que jusqu’à présent, l’approvisionnement en semences, engrais et pesticides semble suffisant et aucune interruption immédiate n’est attendue.