Si cet objectif constitue le premier des 7 axes du plan Ambition bio 2022, doté de 1,1 milliard d’euros, le contenu du programme co-construit par les 120 organismes partenaires (professionnels de la bio, Agence bio, agences de l’eau, Régions, ministères, instituts de recherche, ONG, associations de consommateurs) parle aussi de structuration des filières, restauration collective (objectif de 20 % de bio en 2022), recherche, formation, travail sur les conséquences de la nouvelle réglementation européenne.

Il a été « salué par tous les acteurs », s’est félicité Stéphane Travert, qui a en revanche botté en touche sur la question du financement.

Les grandes lignes budgétaires ont beau être connues depuis avril, des doutes subsistent sur les 630 M€ de Feader (fonds européens du second pilier) annoncés… En effet, les Régions ont consommé pratiquement tous leurs crédits Feader affectés à la bio jusqu’à la fin de programmation (2020). Et le cadre budgétaire européen après 2020 n’est pas encore connu, mais annoncé en forte baisse… surtout pour les crédits Feader.

Le ministre a balayé la question

Interrogé à ce sujet par La France Agricole, le ministre a balayé la question : « Chacun vient avec ses chiffres ! » Se contentant de promettre que « ce plan ne sort pas d’une poche » et que les moyens annoncés seraient bien mobilisés, il a insisté sur le travail mené actuellement au niveau européen pour défendre un budget ambitieux pour la prochaine programmation. Pour la programmation actuelle, les engagements pris « seront poursuivis ». Et il n’y aura pas de nouveau transfert entre piliers, a-t-il assuré aux membres du GCO.

Gérard Michaut, président de l’Agence bio, se dit confiant dans les annonces faites. L’essentiel est que les promesses — notamment budgétaires — soient tenues, peu importe d’où vient l’argent, laisse-t-il entendre en substance. Tout en souhaitant qu’un travail de recherche sur les effets positifs de la bio sur l’environnement permette un jour de rémunérer cette agriculture pour ses services rendus à la société.

Bérengère Lafeuille