À l’initiative du collectif Bassines non merci, environ deux cents militants se sont réunis ce jeudi 15 décembre 2022 au matin devant l’agence de l’eau Loire-Bretagne à Orléans. Ils dénonçaient une ”privatisation de la ressource au profit d'une minorité accaparante ”, ciblant directement l’usage de l’argent public qui participe ”largement au financement ” des réserves d’eau.

La Confédération paysanne demande un moratoire

Étaient présents des militants du collectif Bassines non merci, de la Confédération paysanne et de l’association Attac, ainsi que des élus et des membres de partis politiques, recense pour La France AgricoleVéronique Marchesseau, secrétaire générale du syndicat présente au rassemblement.

”Nous demandons que les financements des agences de l'eau servent à mettre en place des pratiques sur les fermes qui servent avant toutes choses à économiser la ressource en eau et à favoriser sa présence dans les sols. ” Dans un communiqué de presse du 14 décembre, la Confédération paysanne continue à réclamer l’ouverture d’un ”dialogue avec les différents acteurs institutionnels de la gestion de l'eau”.

Ce jeudi matin, Véronique Marchesseau a demandé un moratoire sur les ”mégabassines”, et une nouvelle fois, ”une réorientation des soutiens pour une agriculture paysanne qui préserve et partage la ressource en eau”.

L'agence de l'eau Loire-Bretagne "a appris pas mal de choses"

À la suite de la manifestation, une délégation de sept personnes a été ”longuement” reçue par le comité d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, raconte la secrétaire générale de la Confédération paysanne. ”Nicolas Fortin, membre du comité national du syndicat y était aux côtés de la préfète de la région, d’élus, de députés européens, de parlementaires et de trois membres de Bassines non merci”, précise-t-elle.

”Ils ont appris pas mal de choses semble-t-il, car les personnes de la délégation sont des personnes de terrain. Or, tous les hauts fonctionnaires qui prennent les décisions ne sont eux, jamais sur le terrain. Est-ce que ça va changer les décisions qui sont prises ? On l’espère, conclut Véronique Marchesseau. Mais pour le moment, il n’y a eu aucun engagement, rien de concret. ”