En octobre 2022, la balance commerciale française des produits agroalimentaires a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans, avec 1,3 milliard d’euros (+27 %). C’est le constat que dresse Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note de conjoncture diffusée le 13 décembre 2022.

En glissement annuel, l’excédent des échanges agroalimentaires français progresse ainsi de 284 millions d’euros, tiré par les échanges de céréales avec les pays tiers.

« Ce résultat est la conséquence d’une croissance des exportations (+1,2 milliard d’euros, soit +19 %) plus importante en niveau que celle des importations (+934 millions d’euros, soit +18 %) », précise Agreste.

Face à l’envolée des prix, les exportations de céréales font un bond

Sur la même période, le solde des échanges de produits agricoles bruts atteint 696 millions d’euros (+486 millions par rapport à octobre 2021), portée principalement par une hausse des exportations vers les pays tiers.

« Au premier rang des produits bruts exportés, la valeur des expéditions de céréales progresse de 432 millions », soit un bond de 66 % sur un an. Mais si les quantités expédiées augmentent de 10 % en glissement annuel, c’est la hausse des prix qui tire la valeur des exportations vers le haut, avec notamment +53 % pour le blé tendre.  

Par ailleurs, les importations de produits agricoles bruts augmentent de 115 millions d'euros (+9 %). Les principales hausses concernent les légumes (tomates et courgettes principalement) et les plantes à boisson (café), avec respectivement 55 et 32 millions d’euros en un an.

Hausse sensible des importations de viandes et de produits laitiers

Du côté des produits agricoles transformés, la baisse de l'excédent commercial se poursuit pour atteindre 639 millions d’euros, soit –201 millions d’euros sur un an.

Selon le ministère, cette baisse est portée exclusivement par les échanges avec les pays de l'Union européenne qui reculent de 277 millions d’euros. Agreste souligne ainsi la progression notable des ventes de produits laitiers et de vins et spiritueux.

A contrario, les importations de produits transformés augmentent de 20 % en glissement annuel, pour atteindre 819 millions d’euros. Les achats de produits issus de l'abattage, principalement la viande de volaille en provenance de Pologne et de Belgique, progressent fortement (+166 millions d’euros).

« Il en va de même pour les importations de produits laitiers qui augmentent de 130 millions sur un an, notamment les achats de beurre en provenance de la Belgique et des Pays-Bas », ajoute le ministère.