Le 14 décembre 2023, la Commission européenne a adopté un règlement délégué proposant d’autoriser l’abattage à la ferme. Plusieurs conditions doivent être respectées, notamment que « les animaux ne puissent pas être transportés vers l’abattoir pour éviter tout risque pour le manipulateur et pour prévenir toute blessure des animaux pendant le transport ».

Bruxelles estime que cette exigence limite dans une large mesure la possibilité d’abattre à la ferme des « animaux issus d’un élevage extensif et exclut la plupart des animaux manipulés régulièrement par les éleveurs et qui peuvent donc être facilement transportés sans risque. »

Bovins, porcins, ovins, caprins…

Le texte de la Commission européenne précise que « jusqu’à trois animaux domestiques de l’espèce bovine, à l’exception des bisons, jusqu’à trois solipèdes domestiques, jusqu’à six animaux domestiques de l’espèce porcine ou jusqu’à neuf animaux des espèces ovine ou caprine peuvent être abattus à la même occasion dans l’exploitation d’origine, lorsque l’autorité compétente l’autorise ». Les membres de l’Union européenne ainsi que le Parlement doivent désormais statuer sur cette proposition.

Dans un communiqué publié ce jeudi 21 décembre 2023, la Confédération paysanne estime que ce texte concourt à « redonner la main aux éleveurs et éleveuses sur cette étape cruciale du cycle de l’élevage [l’abattage, NDLR]. Le syndicat considère que c’est « avec ce type d’outils que nous pouvons relocaliser, installer, développer l’élevage paysan, répondre aux enjeux de considération animale et œuvrer en faveur de la souveraineté alimentaire ».