Avec 1 865 millions de tonnes équivalent carcasse (Mtec), la production française de volailles de chair, toutes espèces confondues, a légèrement progressé en 2018 (+ 0,4 %), d’après l’Institut technique de l’aviculture. Au niveau communautaire, avec 11 % de la production, la France se place en troisième position, derrière la Pologne (17 %, à 2 545 Mtec) et le Royaume-Uni (13 %, à 1 958 Mtec). Ce dernier pays reste le plus gros consommateur avec 38 kg par habitant et par an, devant la France (28 kg) et l’Allemagne (21 kg).
Une offre plurielle
Dans l’Hexagone, le poulet conforte sa position d’espèce dominante avec 1 247 Mtec (67 %). Il est suivi par la dinde (20 %) et les canards (11 %). Si l’offre nationale se singularise par sa diversité, les volumes se contractent. De 55 Mtec de pintades et 102 Mtec d’autres volailles en 1990 – dont les oies et les festives – , ils s’établissaient respectivement à 39 Mtec et 2 Mtec l’an dernier. Par ailleurs, un quart des poulets sont produits sous signe de qualité : label (160 Mtec), certifiés (88 Mtec), ou bio (18 Mtec).
Malgré l’augmentation presque continue de la production de poulets depuis 2006, les importations croissent dans le même temps, pour atteindre 43 % des poulets consommés en France en 2018. La balance commerciale de l’ensemble du secteur avicole – viande de volaille, œufs et volailles vivantes – en pâtit. Elle s’établissait à - 285 M€ l’an passé.
En dinde, les moindres mises en place ont conduit à un repli des abattages de 1,5 % en têtes en 2018, en partie compensé par un poids moyen de 22,24 kg, contre 10,99 kg en 2017.
Quant au canard à rôtir, il reprend des forces avec une progression de la production de 1,4 % sur un an. Toutefois, le retour des canards à gaver, après deux ans d’influenza aviaire, fait monter les stocks de filets et de cuisses depuis le second semestre 2018.