Les deux hommes avaient été interpellés le 14 octobre en Occitanie dans le cadre d’une enquête préliminaire de la section de recherches de Reims, soupçonnés d’avoir commis des vols de GPS agricoles dans la Marne, le Pas-de-Calais, puis la Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne, selon la gendarmerie. Le préjudice global est estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros, a précisé la gendarmerie.

« Ce n’est pas un gadget, ça nous sert énormément »

« Les délais sont énormes pour commander un nouvel appareil », explique à l’AFP Ludovic Godart, agriculteur dans la Marne qui a subi deux vols de GPS agricoles cette année. « Il fallait traiter les betteraves, j’ai été obligé de faire appel à un collègue », ajoute cet agriculteur, l’une des parties civiles au procès des deux Moldaves devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne.

Ludovic Godart estime son préjudice matériel à environ 50 000 euros. « Le GPS, c’est du gain de temps, c’est des économies de phytos, d’engrais, de carburant. Ce n’est pas un gadget, ça nous sert énormément », précise-t-il encore.

Les auteurs des vols, qui ont également écopé d’une interdiction du territoire français de deux ans, ciblaient des exploitations agricoles isolées et opéraient de nuit. Ces vols de GPS agricoles, qui sont ensuite revendus au marché noir en Europe de l’Est, sont devenus fréquents en France, selon la gendarmerie nationale.

Il y a « une progression inquiétante de ce type de criminalité », qui affecte aussi d’autres pays de l’Union européenne. Ce « véritable fléau » touche essentiellement des régions céréalières, et plusieurs groupes criminels d’Europe de l’Est sont à l’œuvre sur ce segment, selon un enquêteur de la gendarmerie interrogé mercredi par l’AFP.