En l'espace de trois semaines, les tarifs des réformes laitières ont dévissé sous la pression des abatteurs. Les prim’holsteins P+/O– se vendent dans les campagnes entre 4,70 et 4,80 €. Les vaches P=3 de plus de 320 kg se négocient entre 4,60 et 4,65 €. Les tarifs des P1 se situent entre 3,00 et 3,50 € en fonction du poids. Il y a un an, à la même période, les bonnes vaches prim’holsteins P+/O– se commercialisaient autour de 3,40 €. En Allemagne, les vaches O restent faiblement valorisées à 4,04 €.
Cette accentuation de l’offre reste liée au changement de temps, mais aussi aux nombreuses cessations d’activité qui se préparent pour la fin de l’année. Les abattoirs cherchent à équilibrer les rentrées, car après ce pic des sorties, la situation risque de se compliquer. La baisse du prix des laitières est une opportunité à saisir pour les herbagers qui ont une fenêtre de tir pour acheter du bétail maigre à des tarifs plus abordables.
En races à viande, la demande de fin de mois reste très mesurée. C’est dans ces conditions un peu particulières que vont débuter les concours d’animaux de boucherie de fin d’année. Le commerce des animaux de haut de gamme risque de ne pas bénéficier d’embellie tarifaire face à des ventes qui ont reculé de 14 % depuis le début de l'année dans la boucherie artisanale.
En jeunes bovins, la tendance reste positive. Les abatteurs doivent suivre l’évolution des tarifs européens dans un contexte d’offre limitée.