Placés deux à trois semaines avant Noël, les concours d’animaux de boucherie laissent le temps aux abatteurs de maturer et préparer la viande avant les fêtes. Ils attirent de nombreux artisans bouchers et enseignes de la distribution avides de plaques à concours pour séduire leurs clients. Dans un climat économique tendu et malgré une consommation atone, ces acteurs ont su garder leur clientèle, et limiter l’impact des discours anti-viande.
La demande au rendez-vous
L’activité des concours de Noël montre que la demande est encore au rendez-vous, notamment à Charolles, Évron, Arras, Laissac ou Cholet. Certaines grandes et moyennes surfaces, moins habituées à l’offre de haut de gamme, ont fait le déplacement pour doper leurs linéaires. En revanche, la vente est plus calme à Parthenay, car les acheteurs ont, pour la plupart, déjà couvert leurs besoins.
Les tarifs des animaux non classés se maintiennent, tout en restant légèrement supérieurs aux prix pratiqués dans les fermes. Les animaux primés restent recherchés et sont très bien valorisés, à des cours qui ne reflètent en aucun cas les niveaux de prix pratiqués le reste de l’année. La moyenne des tarifs se situe, comme l’an passé, entre 5 et 7 €/kg. Les championnes se placent entre 7 et 8,50 €/kg, voire au-delà de 10 €/kg pour quelques grands prix.
Des achats « plaisirs »
Les organisateurs des concours estiment la plus-value moyenne entre 1 et 1,50 €/kg au-dessus du prix du marché. Dans les linéaires, espérerons que la viande de bœuf retrouve une place de choix pendant les fêtes, avec des achats « plaisir », et que les attaques des associations anti-viande ne viennent pas gâcher la fête.