Le marché à terme européen était fermé les vendredi 6 et lundi 10 avril. Le colza avait rebondi avant ce long week-end de Pâques, après un net repli les jours précédent. Ce mardi 11 avril 2023, peu avant 11 heures sur Euronext, la tonne de colza perdait 2 euros sur l’échéance de mai, à 459,50 euros, et 2,75 euros sur celle d’août, à 458,25 euros. Les marchés américains étaient ouverts hier, le 10 avril, et le soja était en repli.

Sécheresse aggravée en Argentine

Selon La Coopération Agricole métiers du grain, une recrudescence de la sécheresse se profile en Argentine et dans le sud du Brésil à partir de cette semaine, « aggravant encore la situation des régions productrices de ces pays ». Le centre des États-Unis « devient également de plus en plus sec et chaud », indique l’organisme.

Le continent européen reste, quant à lui, « frais et plutôt sec », tandis qu’en mer Noire, « les températures et les précipitations demeurent supérieures aux normes saisonnières ». Au Canada, les opérateurs de canola « s’inquiètent des conditions de culture avec notamment la fonte rapide des neiges qui peut entraîner des inondations au printemps ».

La production de soja en Argentine est attendue entre 25 et 29 millions de tonnes par les opérateurs, alors que le rapport de l’USDA en mars l’estimait à 33 millions de tonnes. « La faiblesse du chiffre mais également la vitesse à laquelle il se dégrade alerte les opérateurs, rapporte La Coopération Agricole métiers du grain. Le rapport de l’USDA du mois d’avril devrait permettre d’approcher un chiffre définitif fiable. En attendant, les producteurs argentins n’ont vendu que 5,5 millions de tonnes de leur nouvelle récolte, contre 12 millions de tonnes l’année dernière à la même époque. »

Au Brésil, la production de soja est attendue record, entre 153 et 155 millions de tonnes. « Les primes brésiliennes ont d’ailleurs plongé [la semaine dernière], ce qui fait entrevoir des scenarios inhabituels : la possibilité pour les États-Unis et l’Argentine d’importer du soja brésilien pour remplir leurs programmes d’exportation. », ajoute l’organisme.

Justine Papin