L’euro connaît actuellement une forte appréciation face au dollar, atteignant son niveau le plus élevé depuis juillet 2021. Ce contexte monétaire avantage les importations européennes et contribue à une baisse généralisée des prix des engrais. La plupart des besoins pour la campagne en cours étant désormais couverts, la demande ralentit nettement, accentuant la pression sur les cours.
Les prix de l’ammonitrate reculent sous l’effet combiné d’une demande limitée et de la récente baisse des cours de l’urée. Le marché reste prudent, sans réelle orientation à court terme, dans l’attente d’une meilleure visibilité sur les besoins résiduels de fin de campagne.
Les tarifs de la solution azotée, quant à elle, pourraient bénéficier de la nette détente observée sur les marchés du gaz naturel, dont les cours sont tombés à leur plus bas niveau depuis septembre 2025. Cette dynamique pèse sur les prix, mais l’atonie actuelle du marché céréalier freine les velléités des fabricants au moment d’ouvrir les discussions tarifaires pour la prochaine campagne.
En parallèle, le marché du phosphore conserve une certaine tension. Contrairement aux autres segments, ses prix restent fermes, sans toutefois s’apprécier davantage.