L’Argentine a annoncé suspendre, jusqu’au 31 octobre 2025, les taxes qu’elle imposait à ses exportations de céréales et oléagineux. Le gouvernement de Javier Milei espère ainsi « accélérer les ventes des producteurs locaux, ce qui exerce une pression supplémentaire sur les prix, analyse Argus Media dans sa note quotidienne du 23 septembre. Il n’en fallait pas plus pour faire chuter les cours américains entraînant, [dans une moindre mesure], Euronext dans son sillage. »

Ainsi lundi 22 septembre 2025, la tonne de blé a clôturé à 189,00 € (-1,75 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 195,50 € (-1,50 €) sur celle de mars 2026. La tonne de maïs a terminé à 185,75 € (-1,75 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de novembre et à 191,75 € (-1,50 €) sur mars 2026.

Davantage de blé russe

« Il faut dire que les origines européennes [de blé] manquent d’arguments pour résister. Les inquiétudes concernant les exportations dans les mois à venir continuent de peser sur les prix des céréales, d’autant plus que la récolte russe n’a pas encore livré tous ses secrets, estime Argus media. Les premiers échos sur les rendements du blé de printemps pourraient inciter les opérateurs à revoir une nouvelle fois à la hausse leurs estimations de production. »

À cela s’ajoute une macroéconomie défavorable aux origines européennes avec le renforcement de l’euro pace au dollar. Le repli du pétrole pèse lui aussi, du fait d’une offre « confortable », rapporte Argus Media.

Ce mardi 23 septembre 2025, vers 12h50, la tonne de blé perdait 0,75 € sur l'échéance de décembre à 188,25 €, et 1,00 € sur celle de mars à 194,50 €. Celle de maïs reculait de 0,50 € sur les échéance de novembre (185,25 €) et mars (191,25 €).