« Pénalisé par la forte remontée de l’euro-dollar à plus de 1,09 désormais et par la domination des origines mer Noire, le marché des grains européens reste à la peine », explique Agritel dans sa note quotidienne diffusée ce 20 novembre 2023. Toutefois, les cours des céréales sont « parvenus à se consolider vendredi après leur net recul des sessions précédentes ».
Ainsi, le vendredi 17 novembre 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 226,75 euros (+0,50 euro par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre et à 232,25 euros (+1 euro) sur celle de mars. Le maïs a terminé la séance à 205,75 euros (–0,25 euro) sur l’échéance de mars et à 212 euros (+0,50 euro) sur celle de juin.
Ce lundi 20 novembre, vers 11h30 sur Euronext, la tonne de blé s’échangeait à 225,25 euros (–1,50 euro) sur l’échéance de décembre et à 230,50 euros (–1,75 euro) sur celle de mars. La tonne de maïs s’échangeait, quant à elle, à 204,75 euros (–1 euro) sur l’échéance de mars et à 210,50 euros (–1,50 euro) sur celle de juin.
Inquiétudes face aux fortes pluies
« Les céréales françaises font face à une forte concurrence provenant de la mer Noire, mais également de l’Australie, qui se place auprès des acheteurs asiatiques, convoités jusque-là par les États-Unis », indique La Coopération Agricole métiers du grain dans sa note hebdomadaire du 17 novembre 2023.
Elle souligne également les inquiétudes liées aux fortes pluies en France, avec de forts retards de semis et des impacts sur les cultures en place. « La France n’est pas le seul pays européen à subir ces conditions pluvieuses, ajoute La Coopération Agricole métiers du grain. Un analyste privé remonte l’impact important de ces précipitations sur les assolements au Royaume-Uni avec une prévision de baisse de 13 % des surfaces de blé d’hiver. Cependant, les conditions semblent s’améliorer en Europe centrale et orientale. »
Blés de la mer Noire : domination internationale
De l’autre côté de l’Atlantique, Agritel souligne que la météo brésilienne est « surveillée de toutes parts ». En effet, « la pluie a fait son retour sur le centre du pays mais les modèles divergent nettement quant à la durée des précipitations et quant aux cumuls attendus ». Par ailleurs, le cabinet relève que le nouveau président argentin, Javier Milei, est « très libéral », et « souhaiterait mettre fin à l’interventionnisme d’État dans ce pays où les taxes et contrôles sur les exportations agricoles sont très forts ».
Aux États-Unis, « la pression baissière était de nouveau au rendez-vous sur les blés américains vendredi ». Les fonds « accentuent leurs positions shorts avec comme principal argument fondamental en toile de fond, la domination internationale des blés mer Noire ».