« La semaine dernière s’est de nouveau terminée sur un ton déprimé pour le marché du blé et ce de part et d’autre de l’Atlantique, souligne Agritel dans sa note quotidienne parue le 4 septembre 2023. Les récentes remontées des estimations de production en Russie et l’ampleur des disponibilités exportables du pays continuent de mettre la pression sur les autres origines. Signe de la lourdeur ambiante sur le portuaire français, l’échéance de septembre 2023 d’Euronext qui expirera le lundi 11 septembre prochain décroche nettement et se rapproche ainsi du support des 220 €/t comme à la fin de mai. »

Le vendredi 1er septembre 2023 sur Euronext, la tonne de blé a ainsi clôturé en baisse à 221,25 euros (–3 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de septembre et à 235 euros (–1,50 euro) sur celle de décembre. Celle de maïs a terminé à 212 euros (–2 euros) sur l’échéance de novembre et à 221,75 euros (–1,50 euro) sur celle de mars. Ce lundi 4 septembre 2023, peu après 11 h, la tonne de blé perdait 1,25 euro sur l’échéance de septembre, à 220 euros, et de 0,25 euro sur celle de décembre, à 234,75. Celle de maïs reculait de 1,50 euro, à 211,25 euros, sur l’échéance de novembre et de 0,50 euro sur celle de mars, à 221 euros.

Tensions toujours fortes en mer Noire

Sur le plan géopolitique, les tensions demeurent cependant très fortes autour de la mer Noire tant sur les infrastructures portuaires du Danube qu’autour du pont de Kerch. C’est dans ce contexte agité que le président turque Erdogan se rend ce lundi à Sotchi en Russie pour y rencontrer Vladimir Poutine et évoquer l’avenir du couloir maritime en mer Noire pour exporter des céréales.

Le blé souffre de la concurrence de la Russie

À la Bourse de Chicago, le blé pour livraison en décembre a chuté vendredi 1er septembre dans l’après-midi. Comme le blé européen, il continue de souffrir de la concurrence et de la domination des blés russes. « La tendance baissière est accentuée par la pression vendeuse des fonds et par le passage sous le seuil des 6 $ le boisseau sur l’échéance de décembre 2023 sur Chicago », détaille Agritel. Les fonds ont ainsi vendu vendredi à Chicago 2 000 lots de blé. Ils ont dans le même temps acheté 3 500 lots de maïs.

« Les perspectives positives de la production mondiale pèsent également sur le blé, même dans un contexte de vagues de chaleur qui frappent certaines zones de culture », indique de son côté Sitagri.

Les marchés devraient rester assez calmes ce lundi 4 septembre 2023 avec le jour férié du Labor Day aux États-Unis.