Le marché des céréales a continué de rebondir hier, le 5 juin 2023, « dans un contexte d’adversité climatique, principalement aux États-Unis où le déficit hydrique s’accentue sur la Corn-belt. En Europe, le déficit hydrique s’accentue avec des conséquences probables sur le potentiel des cultures de printemps », explique Agritel dans sa note quotidienne publiée ce matin.

Lundi sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 230,50 euros sur l’échéance de septembre (+6,50 euros par rapport à la clôture précédente) et à 235,50 euros sur celle de décembre (+5,75 euros). La tonne de maïs a clôturé à 222 euros (+4,50 euros) sur l’échéance d’août et à 221,75 euros (+5,25 euros) sur celle de novembre. Ce mardi 6 juin 2023, peu après 11 heures, la tonne de blé s’affichait à 234 euros (+3,50 euros) sur l’échéance de septembre et à 239,50 euros (+4 euros) sur celle de décembre. La tonne de maïs s’échangeait à 225 euros sur les échéances d’août (+3 euros) et novembre (+3,25 euros).

Déficit hydrique

À la Bourse de Chicago, les cours du maïs cédaient 12 cents par boisseau le 5 juin, dans un contexte de compétition accrue avec les origines Brésil principalement. « Alors qu’aux États-Unis les semis de printemps s’achèvent, le crop-rating se dégrade toutes cultures, dans un contexte de déficit hydrique ce printemps », signale Sitagri. Ainsi le crop-rating des maïs passe de 69 % bons à excellents semaine passée, à seulement 64 % cette semaine. Les semis du maïs avancent plus vite que la moyenne sur cinq ans. Le blé a clôturé en hausse de 5 cents par boisseau. Les premières coupes de blés d’hiver prennent place. Le crop-rating sur ces derniers s’établit à 36 % contre 34 % semaine passée.

Effet El Niño

Abares publiait hier ses premières anticipations de production pour la prochaine campagne australienne. « Elles sont en net repli, prenant en compte le risque d’une accentuation de l’effet El Niño, avec pour conséquence un déficit hydrique sur l’Australie », ajoutee Agritel. La production de blé est ainsi attendue à seulement 26,2 millions de tonnes et celle d’orges à 9,9 millions de tonnes, en repli respectivement de –34 % et –30 % par rapport à l’an passé.

Restrictions à l’exportation prolongées

La Commission européenne a prolongé les restrictions à l’importation des origines Ukraine pour les États membres limitrophes au 15 septembre 2023. Le transit par ces pays reste toutefois autorisé. Sur la scène internationale, l’Arabie Saoudite a acheté 624 000 tonnes de blé meunier, origines optionnelles, probablement essentiellement origines russes.