Les exportations origines ukrainiennes pour la récolte de 2022 sont estimées par l’USDA, le ministère américain de l'Agriculture, à 14,5 millions de tonnes en blé et 25,5 millions de tonnes en maïs, « bien au-delà de ce qui avait été prédit au début du conflit, avec pour conséquence un net repli des cours depuis le début du conflit », explique Agritel.

Mercredi 26 avril 2023 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 243,50 euros sur l’échéance de mai (+0,75 euro par rapport à la clôture précédente) et à 242,75 euros sur celle de septembre (stable par rapport à la clôture précédente). Celle du maïs terminait la séance à 239 euros (+0,50 euro) sur l’échéance de juin et à 239,50 euros (stable) sur celle d’août.

Jeudi 27 avril vers 11h00, la tonne de blé perdait 2,50 euros sur l’échéance de mai, à 241 euros, et 2,75 euros sur celle de septembre, à 240 euros. La tonne de maïs perdait 1 euro sur l’échéance de juin, à 238 euros, et 0,75 euro sur celle d’août, à 238,75 euros.

Négocations sur le corridor

Sur le corridor d’exportation en mer Noire, « les négociations se poursuivent avec la Russie, cette dernière demandant que les restrictions bancaires, notamment à travers le système swift, soient levées, informe Agritel. À ce jour seule la banque JP Morgan est autorisée par les États-Unis à procéder aux échanges bancaires avec la Russie. »

« La Commission européenne a finalement accepté l’interdiction d’importations ukrainiennes au bénéfice de la Roumanie, et ce jusqu’au 5 juin, afin de répondre à leur problème de voir en local des produits à bas coûts, sous le seuil de rentabilité des agriculteurs roumains », ajoute le cabinet.

Repli des céréales à Chicago

À Chicago, le repli des cours se poursuit. « Le maïs a cédé 7 c, la récente annulation des achats chinois continuant à peser sur les cours. Le blé a reculé de 11 c malgré des conditions météo défavorables et des retards dans le semis du blé de printemps », indique Sitagri.

Le blé a reculé après la publication du rapport Statcan qui estime les surfaces en blé au Canada pour la récolte 2023 au plus haut depuis 2001, à 27 millions d’acres contre 25,4 l’an passé. « Le maïs continue de subir la pression des perspectives de récolte record au Brésil, venant concurrencer les USA à l’exportation, notamment vers la Chine », ajoute Agritel.

Sur la scène internationale, l’Argentine va désormais payer ses importations chinoises en yuans plutôt qu’en dollars, à l’instar de l’autre géant sud-américain, le Brésil, qui a pris une décision similaire à la fin de mars, a annoncé mercredi 26 avril 2023 le ministre de l’Économie Sergio Massa.