Les cours des céréales se sont à nouveau repliés significativement le jeudi 13 avril 2023, dans un contexte de conditions climatiques jugées bonnes sur l’ensemble du continent européen et d’amélioration aux États-Unis. Par ailleurs, l’euro s’est renforcé à 1,106 dollar.

La tonne de blé a ainsi clôturé jeudi à 247,25 euros (–3,75 euros par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mai et à 246,75 euros sur celle de septembre (–4,25 euros). Celle du maïs terminait la séance à 239,75 euros (–5 euros) sur l’échéance de juin et à 240,75 euros (–5 euros) sur celle d’août.

« La Russie poursuit ses menaces sur un arrêt de l’accord sur le corridor le mois prochain, élément non pris en compte pour le moment par le marché », estime Agritel.

Ce vendredi 14 avril 2023, vers 11 h sur Euronext, la tonne de blé perdait 1,25 euro sur l’échéance de mai, à 246 euros, et 0,25 euro sur celle de septembre, à 246,50 euros. Celle de maïs perdait, quant à elle, 0,75 euro sur l’échéance de juin, à 239 euros, et 0,50 euro sur celle d’août, à 240,25 euros.

A la Bourse de Chicago, les marchés ont aussi cloturé en légère baisse avec quelques prises de profit sur des considérations techniques. Le blé a enregistré une perte de 13 cents par boisseau pendant que le maïs cédait 4 cents.

Exportations françaises de blé vers les pays tiers revues à la baisse

FranceAgriMer révise légèrement son estimation d’exportations de blé à destination des pays tiers pour la campagne actuelle à 10,40 millions de tonnes contre 10,45 estimés le mois dernier et 10,60 en janvier dernier. Au sein de l’Union européenne, les exportations sont estimés à 6,43 millions de tonnes contre 6,51 le mois dernier. « Dans ce contexte, le stock fin est revu à la hausse à 2,61 millions de tonnes contre 2,50 le mois dernier, détaille le cabinet de conseil. Cela reste néanmoins inférieur de l’ordre de 6 % par rapport à la saison précédente. »

Les exportations d’orge au sein de l’Union européenne sont revues en hausse, à 3,18 millions de tonnes. Le stock fin de campagne est estimé à 1,32 million de tonnes. En maïs, les importations importantes cette année viennent compenser une production nationale très faible. Le stock fin est estimé à 2,15 millions de tonnes.

Plus de tournesol semé en France

FranceAgriMer estime qu’à cause du déficit hydrique actuel, les producteurs devraient semer moins de maïs et plus de tournesol cette année. Même situation en Ukraine où les surfaces de tournesol pourraient s’afficher à 6 millions d’hectares contre 5,2 millions en 2022 selon l’UAC (conseil agricole ukrainien).

« Au Brésil, la Conab a estimé la production de maïs en légère hausse à 124,88 millions de tonnes. Les exportations ont été gardées inchangées à 48 millions de tonnes », détaille Sitagri.

Sur la scène internationale, les Etats-Unis ont vendu 191 000 tonnes de maïs à la Chine et Taïwan a acheté 52 850 t de blé origine USA.