L’affaire de la contamination à l’E. coli à Saint-Quentin (Aisne), et la fermeture administrative des boucheries de la ville ont jeté un fort discrédit sur les viandes. Les consommateurs se disent très méfiants en attendant les résultats de l’enquête. Les ventes de viande sont retombées sur la région. Sur le reste du pays, c’est la chaleur accablante qui est très défavorable à la consommation de viande rouge (bœuf, veau et agneau). Les abatteurs n’ont pas serré pour autant les freins, face aux forts déficits dans leurs stocks, mais ils opèrent une stabilisation des prix pour les réformes laitières.
Du côté de l’offre, la sécheresse qui se profile dans certaines régions tend à faire sortir plus de marchandise, notamment chez les herbagers. Cette offre intervient à une période où la demande fait défaut. Les abatteurs vont pouvoir reconstituer leurs stocks.
L’animation commerciale reste encore très convenable pour cette semaine, même si une stabilisation des prix se dessine sur les bonnes femelles blondes d’Aquitaine, limousines et charolaises sur le marché de Cholet. Les charolaises R+/U– y sont vendues à 6,50 € alors que leurs tarifs progressent encore à 6,70 € à Saint-Christophe-en-Brionnais ou Bourg-en-Bresse.
Le prix des vaches prim’holsteins P+/O– sont stabilisés sous la barre des 6 €. Les prix moyens des vaches P+/O– se situent autour de 5,95 € et la majorité des vaches P=2 ou 3 est négociée entre 5,75 et 5,85 €. Les normandes et les montbéliardes O+/R– restent très bien valorisées de 6,00 à 6,30 € et de 4,80 à 6,00 € pour les O.