Depuis quelques semaines, le marché espagnol est envahi de veaux en provenance de l’Irlande qui connaît comme chaque année un pic de vêlages. Cette affluence de veaux devrait durer quelques semaines avant de se tasser sérieusement comme en France. De ce fait, les engraisseurs espagnols sont un peu moins demandeurs de marchandise française. Cela laisse la main aux intégrateurs qui mettent actuellement en place des veaux qui sortiront pour la mi-août avec un engraissement de 23 semaines.

La reprise de la demande pour la rentrée de septembre devrait avoir lieu dans les quinze prochains jours. Pour le moment, les tarifs sont sans grande évolution. Ce matin, sur le marché de Lezay, la majorité des veaux prim’holsteins convenables s’est commercialisée entre 100 et 150 euros. Les gros veaux convenant pour l’Espagne se sont vendus de 150 à 160 euros.

Dans les montbéliards et les abondances, la dynamique commerciale est tout autre, car le marché irlandais ne fournit pas cette gamme de marchandise. C’est donc la raréfaction de l’offre sur le marché français, notamment dans le Rhône-Alpes qui donne le tempo. La demande espagnole pour la production de jeunes bovins à destination des pays du Maghreb est forte. La tendance est haussière avec des montbéliards lourds convenant pour l’exportation valorisés de 260 à 290 euros, voire 300 euros dans les meilleurs sur le marché de Bourg-en-Bresse ou La Talaudière.

Les bons sujets destinés à l’engraissement se négocient couramment entre 200 et 250 euros, alors que les légers de 45-50 kg se vendent entre 110 et 160 euros. La tendance est identique dans les abondances avec veaux lourds commercialisés sur les marchés entre 220 et 280 euros, les 50-60 kg entre 150 et 220 euros et les 45-50 de 60 à 120 euros.