Entre ruptures technologiques, utilisation de l’intelligence artificielle et amélioration de la maintenance, le palmarès 2025 d’Agritechnica ne déçoit pas. Voici les lauréats en détail.

Médaille d’or :

Aebi et Müller : une alternative aux différentiels classiques

Avec son concept Line Traction installé sur un tracteur Aebi Terratrac, Müller propose un système d’entraînement qui remplace les différentiels longitudinaux et transversaux classiques par un dispositif hydrostatique dans les réducteurs planétaires. Cette solution permet d’entraîner chaque roue à la vitesse appropriée, y compris dans les virages.

(© Aebi)

Claas : un nouveau concept de presse haute densité

Claas présente une presse haute densité « 70 tonnes » avec une cinématique entièrement repensée pour maintenir une densité constante. La presse embarque deux volants d’inertie qui sont disposés longitudinalement de chaque côté de la machine. D’un poids de 202 kg, chaque volant tourne à 1 650 tr/min. Au démarrage, ils sont lancés à tour de rôle, suivis par le piston puis le rotor, afin de réduire l’effort d’entraînement nécessaire. En cas de surcharge, les deux volants sont immédiatement découplés de la ligne d’entraînement principale, grâce à un embrayage multidisques à pilotage électrohydraulique. Le piston est freiné à ce moment-là, supprimant ainsi le besoin de recourir à des sécurités par boulon ou cames.

(© Claas)

La presse présentée par Claas bénéficie bien entendu de tout un ensemble d’assistances à la conduite. Enfin, c’est une évolution de taille : les noueurs réaliseront désormais des doubles noeuds de type Cormick.

Les médailles d’argent

Deutz-Fahr : une assistance à la conduite sur route

En partenariat avec Stereolabs, Deutz-Fahr installe le dispositif d’assistance à la conduite Adas sur son tracteur 6 cylindres qui sera lancé à Agritechnica. Conçu pour sécuriser la conduite sur route, ce dispositif intègre des solutions issues de l’automobile comme le maintien dans la voie ainsi que le régulateur de vitesse adaptatif avec prévention des collisions et reconnaissance des panneaux. Il prend en compte les spécificités du tracteur comme la présence d’outils à l’avant et à l’arrière, ainsi que la possibilité de rouler très près d’autres machines comme sur les chantiers d’ensilage.

(© Deutz-Fahr)

Claas : la transmission s’adapte automatiquement à la future charge

Sur son tracteur Axion qui sera dévoilé à Agritechnica, Claas propose un dispositif de gestion adaptative de la transmission à variation continue. Le dispositif combine les courbes de rendement du moteur, de la boîte et du système hydraulique avec un algorithme employant de l’intelligence artificielle et capable d’apprendre (machine learning). Il propose différentes fonctions comme le réglage automatique du superviseur de sous-régime (Auto Droop), l’optimisation de la consommation de carburant ou encore l’adaptation automatique du régime moteur en fonction de la charge attendue en fourrière et dans le champ.

(© Claas)

Grimme : des fraises plus simples à nettoyer

Avec son système Go-Clean, Grimme s’attaque au fastidieux travail de nettoyage des fraises. Le carter est désormais en polyuréthane ce qui limite l’adhérence de la terre. En outre, le carénage peut être ouvert sur l’intégralité de sa largeur, grâce à un dispositif hydraulique.

(© Grimme)

Lemken : adaptation automatique du débit d’air sur les semoirs

Avec l’iQblue Fan Automation, Lemken s’attaque à un problème récurrent des semoirs pneumatiques : la vitesse inadaptée des ventilateurs et la difficulté de détection des conduites bouchées ou endommagées. L’iQblue Fan Automation enregistre d’abord le volume d’air aspiré et utilise cette information pour régler le ventilateur en fonction du débit des semences et de l’engrais à distribuer et de la masse à acheminer par unité de temps.

(© Lemken)

Rauch (Kuhn) : la vitesse de rotation réglée en continu sur les épandeurs d’engrais mécaniques

Alors que la vitesse des disques peut être réglée en continu et de façon indépendante droite/gauche sur les distributeurs d’engrais à entraînement hydraulique, ce n’était pour le moment pas possible sur les modèles à entraînement mécanique, ce qui pose des problèmes de précision, notamment pour les bordures. Avec le VarioSmart, Rauch propose désormais de réguler la vitesse de rotation du disque droit et de la réduire de 900 à 400 tr/min pour épandre en bordure.

(© Rauch)

Amazone : le distributeur d’engrais se règle tout seul

Plus besoin de réaliser les tests de granulométrie d’un engrais et de disposer des bacs dans le champ : l’épandeur s’occupe de tout. Le chauffeur se contente d’indiquer sa dose et surtout sa largeur d’épandage et le dispositif AutoSpread prend le relais, quel que soit l’engrais placé dans la trémie.

(© Amazone)

Börger : le séparateur s’adapte à la consistance du lisier

Le séparateur à vis BioSelect RC2050 de Börger dispose d’un système d’entraînement autonome qui lui permet de s’adapter en continu à la consistance du lisier à séparer, ce qui augmente le débit du chantier et réduit la consommation d’énergie.

(© Borger)

Einböck : le binage de précision dans les pentes

Le système Smart Hill d’Einböck utilise la caméra haute résolution Culti Cam de Claas pour analyser les couleurs et la surface de la parcelle afin de déterminer avec précision l’angle de la pente. L’information est alors utilisée pour maintenir les dents de binage à un angle de 90° par rapport aux rangs de culture. Un axe rotatif se charge de piloter le mouvement.

(© Einboeck)

Horsch : la hauteur de rampe contrôlée par des radars 3D

Horsch apporte une alternative au contrôle de la hauteur des rampes de pulvérisateur avec des capteurs à ultrasons. Le constructeur bavarois propose ainsi des capteurs radar 3D, qui détectent la surface cible autour de la culture et sont moins sensibles aux variations liées, par exemple, à l’absence d’une plante ou à une pente importante.​​​​​​

(© Horsch)

Geringhoff : évaluer les pertes avant la récolte et à la coupe

Geringhoff propose le Yield EyeW, un scanner monté sur les têtes de récolte des moissonneuses-batteuses. Conçu en particulier pour les récoltes difficiles, par exemple les céréales versées, cette solution scanne les grains et les épis sur le sol afin d’évaluer les pertes avant récolte et au niveau de la coupe et de faciliter l’adaptation des réglages, notamment au niveau des rabatteurs. L’agriculteur peut également obtenir une cartographie des pertes avant récolte.

(© Geringhoff)

Schumacher : des scies plus sécurisées

Le système de coupe EasyCut III de Schumacher est une scie qui fonctionne sans doigts, ni lames de coupe perforées. Les doigts et les lames sont fixés au châssis à l’aide de plaques d’adaptation. Cette solution limite les casses pendant la moisson et sécurise l’entretien.

(© Schumacher)

New Holland : des automatismes sur le cueilleur à maïs

New Holland propose la technologie Corn Header Automation, un système d’automatisation des réglages pour les cueilleurs à maïs de 12 et 16 rangs. Cette solution est basée sur des capteurs de perte situés sur les capots de séparation du cueilleur ainsi que des capteurs d’inclinaison des plants de maïs et une caméra installée au fond du convoyeur. Une intelligence artificielle enregistre la proportion de végétaux ainsi que les proportions d’épis entiers ou de grains qui entrent dans la moissonneuse-batteuse afin d’adapter le réglage du cueilleur.

(© New Holland)

Grimme : une chaîne de tamisage sans entretien

Grimme dévoile la chaîne de tamisage Riconda composée d’éléments modulaires. Cette solution ne nécessite aucune pièce de verrouillage spécifique, ce qui la rend moins sensible à l’usure et plus simple à entretenir et réparer.

(© Grimme)

Krone : l’angle de fanage se règle en cabine

Sur sa faneuse Vendro, Krone simplifie le réglage de l’angle de fanage en proposant une solution de pilotage de ce paramètre depuis la cabine. Cela permet de s’adapter aux conditions et à la quantité d’herbe. L’angle varie de 13 à 19°.

(© Krone)

Claas Auto Chopping, Fendt Forage Quality Cam et New Holland Forage Cam : l’ensilage analysé en continu

Claas, Fendt et New Holland sont récompensés pour une solution sensiblement équivalente sur leurs ensileuses. Elle consiste à utiliser une caméra montée dans la tuyère d’éjection et une intelligence artificielle pour déterminer le CSPS (Corn Silage Processing Score) qui mesure la qualité de l’éclatement des grains dans l’ensilage. Cette solution permet d’adapter rapidement le réglage de l’éclateur sans passer par le test fastidieux du tamis.

(© Claas)
(© Fendt)
(© New Holland)

Claas : une ensileuse haut débit

La nouvelle série 1000 d’ensileuses de Claas, se compose de quatre modèles de 850 à 1 110 ch. Le système d’alimentation et la goulotte d’éjection ont été revus. Claas annonce un débit de 500 t/h.

(© Claas )

Nokian : la pression des pneus s’adapte à la charge

Nokian intègre des capteurs dans ses pneus Soil King VF. Avec la charge par essieu calculée à partir de ces informations, le manufacturier est en mesure de fournir la pression de travail recommandée, ce qui simplifie le travail du chauffeur et optimise l’utilisation du télégonflage.

(© Nokian)

Amazone Easy Match et Sky FertiEye : le smartphone analyse l’engrais

Amazone et Sky sont récompensés pour des solutions équivalentes. L’idée est de supprimer l’analyse granulométrique des engrais, opération fastidieuse et rarement réalisée par les agriculteurs. À la place, le chauffeur se contente de prendre une photo de son engrais avec son smartphone. Chez Amazone, une intelligence artificielle analyse l’image, la compare à la base de données établie par le constructeur et renvoie les préconisations de réglage à l’agriculteur.

(© Amazone)

Chez Sky, un système simple de préparation des échantillons est combiné à l’analyse des images par une intelligence artificielle.

(© Sky)

Arnold : le guidage pour les pentes

Arnold lance le premier autoguidage 3D qui enregistre la topographie de chaque parcelle. Conçu à la base pour améliorer l’autoguidage dans les parcelles en pente, cet outil a surtout pour objectif d’équiper les futurs robots des champs.

(© Arnold)