« En France, les surfaces de sorgho sont stables par rapport à l’année dernière. 60 000 ha de sorgho grain ont été implantés, contre 48 000 ha en 2022. Pour le sorgho fourrager, les chiffres ne sont pas encore disponibles, mais la tendance est plutôt ferme. 30 000 ha avaient été semés en 2022. »

Peu d’espace libéré pour le sorgho

« En Europe, la tendance est positive en Hongrie et en Italie. En général lorsqu’il y a une tension sur l’eau, cette culture se développe l’année suivante. C’est ce que l’on a observé dans les deux pays, qui ont subi une sécheresse marquée en 2021. La tendance ne s’est toutefois pas observée en France en 2023, malgré la sécheresse en 2022. En effet, l’invasion de l’Ukraine a créé des appels sur d’autres productions, comme le maïs, le tournesol, ou les cultures d’hiver. Ces dernières se sont par ailleurs bien développées et n’ont pas libéré beaucoup d’espace. La production européenne en 2023 est estimée à 700 000 tonnes, contre 600 000 tonnes en 2022. L’Union importe tous les ans environ 100 000 tonnes de sorgho. »

Forte hausse en Russie

« En dehors de l’Union européenne, l’Ukraine était un producteur important de sorgho avant l'invasion. Mais en 2022, les surfaces sont estimées à seulement 38 500 ha, soit –43 % par rapport à 2021. Au contraire, la Russie a augmenté ses surfaces à plus de 200 000 ha, bien qu’il soit difficile d’évaluer le chiffre exact. Le pays pourrait se tourner vers le marché chinois, qui chercher à diversifier ses approvisionnements. Son principal fournisseur est actuellement les États-Unis. Le pays produit environ 8 millions de tonnes de sorgho par an. »