C’est en étant témoin de la détresse des agriculteurs depuis l’enfance que Christian Moncoutié, gérant et propriétaire du camping Les Graves à Saint-Pierre-Lafeuille dans le Lot, a eu l’idée de leur tendre la main. À la fin de juin 2024, il s’est rapproché de l’association Bio 46 dont il est adhérent, pour réfléchir à une action solidaire.
Un camping sur l’exploitation familiale
« À la suite d’un désistement, je me suis retrouvé avec des logements vides, relate le gérant. Je me suis donc demandé ce que je pouvais faire. Autant en faire profiter des gens qui n’ont pas l’occasion de partir en vacances. » Fils d’éleveurs, Christian Moncoutié a tout de suite pensé aux agriculteurs.
« Je connais les problématiques du monde agricole, ajoute-t-il. On sait qu’il y a beaucoup de difficultés, c’est même un euphémisme que de le dire. » Ses parents, qui élevaient des vaches laitières avant la crise des années 1980, ont dû passer aux vaches allaitantes et lancer une activité secondaire, le tourisme.
Quarante ans plus tard, l’élevage a pris fin, une plantation de noyers biologiques a pris forme et Christian Moncoutié a repris l’activité touristique en développant le camping.
Un élan de solidarité
Avec l'appui de Bio 46, il a pu proposer aux adhérents de profiter gratuitement de quelques jours de repos.
« Je leur offre l’hébergement, explique le gérant, heureux de cet élan de solidarité. La semaine dernière, j’ai accueilli trois familles d’agriculteurs qui venaient de l’Aveyron et de Perpignan. Et là, j’attends une famille avec quatre enfants. »
L’occasion pour Christian Moncoutié de créer des rencontres. Et quant à renouveler cette initiative, il assure avoir quelques idées en tête. Mais « je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! C’était une première, se réjouit-il. Maintenant, il faut voir comment on peut la développer. ».