De plus en plus de semoirs sont équipés de la coupure automatique des rangs. Selon la forme de la parcelle et sa surface totale, il est possible d’économiser jusqu’à 5 000 graines par hectare grâce au débrayage individuel des rangs au niveau des fourrières.
Plusieurs cas de figure
La condition indispensable à la mise en place de la coupure automatique est la présence d’un boîtier Isobus et du guidage par GPS. Le terminal Isobus doit impérativement embarquer les fonctions TC-SC (coupure de tronçons) et TC-Geo (géolocalisation). Sur ces terminaux, qu’ils soient fournis par le constructeur du semoir ou le tractoriste, il est possible de suivre la coupure des rangs en temps réel et de visualiser le travail grâce à un coloriage de la carte.
Deux cas de figure se présentent pour gérer cette coupure. La situation la plus simple est la fourrière rectiligne pour laquelle tous les éléments doivent être débrayés en même temps. La seconde est la gestion du semis dans le cas d’une fourrière oblique. Les éléments doivent alors être débrayés les uns après les autres, ce qui peut provoquer des écarts importants en fonction de la réactivité du système. L’objectif est de débrayer au niveau du dernier rang de la fourrière. Si l’élément est débrayé avant, le semoir va provoquer un chevauchement lors du semis de la fourrière. S’il est débrayé trop tard, il va entraîner un manque. Le point de débrayage/embrayage peut être corrigé vers l’avant ou vers l’arrière au niveau du terminal.
Embrayage sur l’élément
Sur les semoirs qui disposent de l’entraînement électrique des éléments, la coupure de rangs est la plus simple. Un moteur électrique entraîne chaque unité de distribution. Si un rang doit être coupé, le terminal arrête ce moteur.
L’opération est plus compliquée sur les semoirs à entraînement mécanique ou hydraulique puisque la distribution de tous les éléments est réalisée par un arbre commun. Pour couper individuellement le semis sur le rang, l’élément doit être pourvu d’un système d’embrayage. Sur ces semoirs à maïs, il s’agit d’un embrayage à ressort hélicoïdal. Un ressort retient l’arbre d’entraînement autour duquel il est enroulé. Lorsque l’arbre tourne, il enroule le ressort autour de lui, ce qui le rend solidaire de la distribution. Pour le débrayage, le ressort est retenu par un pignon à ergots qui fait tourner l’arbre librement dans le ressort, et la liaison avec la distribution est interrompue. Le pignon est bloqué par un électro-aimant. Plus le pignon est garni d’ergots, plus le débrayage est rapide. Les différents essais conduits en Allemagne par la DLG ont montré qu’un embrayage mécanique avec un pignon garni de nombreux ergots offrait une performance équivalente à celle d’un entraînement électrique.