Pour soutenir la filière blé dur, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé le 18 juillet 2025 une enveloppe de 3 millions d’euros pour financer le programme de recherche DuraSel.

« Je veux accompagner cette filière de sorte qu’elle puisse accéder à des semences adaptées au changement climatique » a déclaré la ministre. Et au regard de la consommation française de blé dur qui progresse, « il faut gagner des surfaces ». Le plan « Durasel » porte sur la recherche variétale.

DuraSel réunit le GIE Blé dur (qui intègre les semenciers, Arvalis, l’Inrae et les industriels de la transformation), et la branche recherche de la société RAGT Semences.

Adapter les variétés au changement climatique

Cette enveloppe, qui fait partie des 11 millions d’euros annoncés en 2024 dans le cadre du plan de souveraineté blé dur, « marque une première étape pour relancer la recherche variétale » ont salué dans la foulée les membres de la filière blé dur (1) par communiqué. L’objectif est clair : « identifier les variétés de blé dur adaptées aux besoins de la filière et au climat de demain ». Il s’agira d’augmenter le nombre de variétés disponibles, d’accélérer l’adaptation de ces variétés au changement climatique, et d’élargir la zone de culture du blé dur en France, détaillent-ils.

Le 1er juillet, le ministère de l’Agriculture avait déjà annoncé une revalorisation des aides couplées pour le blé dur : + 7,5 millions d’euros par an sur 2026 et 2027, soit un doublement de ces aides dans le cadre du Plan stratégique national (PSN) de la France pour la Politique agricole commune (PAC). Cela représente, sous réserve de la validation de la Commission européenne, une aide de 133 €/ha. Une revalorisation saluée par la filière, qui appelle néanmoins à « aller plus loin ». Aller au-delà serait « aller au-delà des critères européens », a déclaré Annie Genevard.

Globalement, ce sont deux « signaux positifs », ont approuvé les représentants de la filière. Ils appellent à « intensifier cette dynamique en l’inscrivant dans une stratégie de long terme ».

(1) Intercéréales, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), la Fédération des négociants agricoles (NegoA), La Coopération agricole — métiers du grain, et le syndicat des fabricants de pâtes alimentaires CFSI/Sifpaf.