« Les semis de soja peuvent être enclenchés si les températures restent hautes : il faut un sol à environ 10°C », indique Jérôme Ferrer, responsable de la commission des oléoprotéagineux à la coopérative Vivadour.

« Le sol doit aussi être assez humide, ce qui permettra à la graine de germer rapidement, poursuit-il. Si le soja ne lève pas vite, il sera soumis aux ravageurs, notamment à la mouche. »

Profondeur de semis

L’expert ajoute : « Il faut aussi veiller à la préparation des parcelles, pour que la terre soit la plus fine possible. En boulbène, on conseille de semer à 2 ou 3 cm de profondeur, et à 4 ou 5 cm dans des sols argileux. Dans ce dernier cas, cela permet d’éviter le phénomène de battance, surtout quand il y a un écartement large. Pour les agriculteurs bio et ceux qui veulent faire un passage de herse étrille, on encourage à opter pour une profondeur de 4 à 5 cm, pour ne pas relever les graines. »

Jérôme Ferrer précise que « la vitesse de semis ne doit pas être trop rapide (5 à 6 km/h) pour qu’il y ait une bonne mise en terre. Un écartement de 40 cm est préféré pour lutter contre l’enherbement. En revanche, un écartement de 60 cm ou 80 cm est à privilégier en soja sur soja pour éviter la sclérotinia, et en bio pour pouvoir biner ».

« Très important aussi : l’inoculation lors des semis », rappelle enfin l’expert. Elle est capitale pour que la nodulation puisse répondre aux besoins en azote de la culture (10 unités d’azote pour la production d’un quintal de graines).