Dispositif de phénotypage haut débit, robotique pour faciliter les mesures, algorithmes de classification des symptômes, intelligence artificielle (Deep Learning)… Le domaine de la sélection variétale s’est largement approprié les outils numériques. La modélisation et la simulation sont notamment mises au service du conseil dans le choix des variétés présentes sur le marché. À l’Inrae (1), des travaux sont en cours sur tournesol pour la mise en application de ces deux principes, en partenariat avec l’institut Terres Inovia et différents groupes semenciers.
Regrouper les milieux
« On a tout intérêt à identifier les milieux les plus contraints et à les regrouper pour avoir un conseil variétal adapté », explique Pierre Casadebaig, chargé de recherche à l’Inrae. En effet, si les bons environnements (sols profonds, climat favorable) sont assez similaires, les moins favorables le sont tous à leur manière. Moins ils sont optimaux, plus un conseil contextuel est pertinent et permet d’améliorer les bas rendements.
Pour cela, « l’idée est de trouver des algorithmes qui mettent en correspondance des scénarios qui peuvent être géographiquement très éloignés, mais proches en termes de ce qu’a “ressenti” la culture », indique-t-il. La démarche se base sur une plateforme de simulation développée par l’Inrae, un modèle de culture de tournesol réalisé par l’Inrae et Terres Inovia et divers outils statistiques, ainsi que sur un ensemble de données recueillies par l’institut technique sur plusieurs années.
Hélène Parisot
(1) Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.