La respiration, c’est ce qui signe notre arrivée sur terre (pour le fœtus, l’oxygène et le dioxyde de carbone, CO2, circulent dans le sang du placenta) et notre fin lorsqu’elle s’arrête. Avec une expression, « rendre son dernier souffle ».

« Ce mot souffle est important, insiste Marc Plata, car il traduit le rôle essentiel de la phase d’expiration. Alors que l’on croit que c’est l’inspiration qui est primordiale. Le processus bio-mécanique qui entre en jeu est le suivant : l’inspiration permet de faire entrer l’oxygène dans les poumons. Pour que cet oxygène arrive aux cellules, il faut que le CO2 soit chassé. C’est le rôle de l’expiration. »

Marc Plata est sophrologue et coach en respiration pour des sportifs. (©  DR)

Ce sophrologue et coach en respiration estime que 80 % des personnes sont en hyperventilation, avec une inspiration accentuée et cette impression de halètement. « Idéalement, le temps d’expiration devrait être le double de l’inspiration. Un bon test pour s’en rendre compte est celui de l’escalier : si on est essoufflé lorsqu’on gravit plusieurs étages, c’est que l’inspiration est trop prononcée. En s’obligeant à souffler de plus en plus longuement, on est moins à court d’air. »

Impact sur les douleurs lombaires

Marc Plata conseille déjà de se redresser, d’ouvrir la cage thoracique, pour que cette fonction vitale se fasse correctement. Ce que ne favorisent pas les positions assises. Il incite à bouger car l’efficacité de la respiration est liée à un muscle mal connu, le diaphragme.

« Les poumons sont deux sacs qui se remplissent et se vident, précise-t-il. Mais c’est le diaphragme qui assure tout le travail en s’abaissant et se soulevant à chaque cycle respiratoire. Si la chaîne musculaire n’est pas solide, la respiration se fait mal, des contractures au niveau thoracique peuvent apparaître. Et comme le diaphragme va s’attacher sur les vertèbres lombaires, ce sont alors des pathologies dorsales qui surviennent. Tout est imbriqué. Pour soulager ces tensions, il faut engager un travail respiratoire. Pour démarrer, pratiquer la cohérence cardiaque est intéressant, grâce à des applications que l’on trouve en ligne. »