Inciter le consommateur à cuisiner des légumes secs autrement que dans le traditionnel cassoulet ou les saucisses aux lentilles, tel est le défi de la campagne « Une idée légumineuse ! » Lentilles, haricots secs, pois chiches, pois cassés, fèves, etc. devraient, selon le PNNS (1), trouver leur place deux fois par semaine dans nos assiettes. « Cela porterait la consommation à 10,4 kg/hab/an. La marche à franchir est haute, car les Français n’en mangent que 2 kg/hab/an, contre 4 kg pour les Européens », souligne Armelle Guizot, de la Fiac (2).
Pour mener cette campagne, la FNLS (3) et la Fiac, ainsi que les interprofessions Terres Univia et Interfel ont uni leurs forces et bénéficié d’un cofinancement à hauteur d’un million d’euros (4).
Protéines à prix doux
Cependant, comment donner envie aux familles de consommer ces graines ? En leur faisant découvrir des recettes salées et sucrées, de toutes saisons, de l’apéritif au dessert, car beaucoup de personnes ne savent pas comment les préparer.
Les différentes formes de légumineuses disponibles dans le commerce, sèches ou fraîches, précuites ou cuites (en bocal, en conserve, sous-vide, surgelées ou en plats cuisinés), permettent de se lancer, selon ses envies et son emploi du temps. Alors, à vous les soupes de pois cassés, purées de fèves, frites de pois riches, salade de lentilles, houmous aux haricots rouges, cookies aux haricots blancs, gâteau au chocolat et aux pois ou croques aux fèves (voir la recette p. 91). Ces idées gourmandes seront diffusées dans un livret.
De plus, source de fibres, de protéines, d’acides aminés essentiels, de minéraux, de vitamines B, etc., cette famille d’aliments est vendue à prix doux, alors autant en profiter.
La campagne « Une idée légumineuse ! » vise également les professionnels de santé et de la nutrition ainsi que la restauration collective et scolaire. La loi Egalim oblige cette dernière à proposer un menu végétarien hebdomadaire, les légumineuses sont une réponse. Sur le plan agricole, l’ambition est de doubler la sole d’ici à 2030 pour passer de 4 à 8 % de la SAU.Catherine Yverneau
(1) Programme national nutrition santé.
(2) Fédération des industries d’aliments conservés.
(3) Fédération nationale des légumes secs.
(4) Dans le cadre de la stratégie nationale en faveur des protéines végétales et du Programme national pour l’alimentation 2019-2023.