De nombreux éleveurs ovins, par exemple, perdent des agneaux ou des brebis après des traitements antiparasitaires et se retrouvent totalement impuissants devant la situation. Pour juguler la progression des résistances, les experts du CGAAER préconisent la création d’un observatoire des résistances afin d’objectiver et de quantifier les impacts.

Pour s’appuyer sur les analyses de terrains, il sera toutefois nécessaire de les « standardiser », indiquent les rapporteurs. « La recherche doit aider à l’élaboration de kits d’analyses de terrains plus performants, notamment adaptés à des grands nombres d’animaux, pour faciliter le travail des praticiens et affiner leurs prescriptions. »

Autres recommandations formulées : renforcer les contrôles en matière de délivrance des médicaments.

Les filières caprine, équine et laitière ovine nécessitent d’ores et déjà une intervention collective. Elles disposent d’un nombre réduit de médicaments et certaines pratiques peuvent encore aggraver la situation. Des dispositifs de formation et d’accompagnement spécifiques sont désormais indispensables selon les experts.

La sensibilisation des éleveurs sur l’impact de la résistance des parasites aux médicaments vétérinaires pourrait également s’inspirer de la lutte contre l’antibiorésistance mise en place depuis une vingtaine d’années.