« Il y a un an, c’était le feu, avec 70 % de vaches boiteuses dans le troupeau. Aujourd’hui, le nombre de boiteries est très supportable », témoigne Pierre-Marie Douinot, installé en SCEA à Larchamp en Mayenne, avec 65 prim’holsteins à la traite pour produire 840 000 litres de lait par an. En zéro pâturage dans une stabulation bardée sur tous ses pans avec logettes équipées de matelas, la dermatite lui a donné du fil à retordre. En juin 2024, Pierre-Marie décide d’investir dans un robot aspirateur à lisier, le Lely Discovery collector, pour remplacer le racleur dans la stabulation. Son but, « éviter le bain de bouse formé par le racleur que les vaches devaient franchir, le cocktail parfait pour la dermatite ».
Meilleure hygiène
Le robot aspire l’urine et la bouse à mesure qu’il avance, laissant un sol propre. Il nettoie la totalité des aires de circulation toutes les 2 heures, soit 3 700 m2 par jour. Pierre-Marie Douinot a investi près de 50 000 € hors taxes. Difficile de quantifier le retour sur investissement, mais « en termes d’hygiène, il n’y a pas photo, assure-t-il. Aujourd’hui, le nombre de dermatites est anecdotique. Si je dois lever un pied, c’est pour une lésion mécanique comme l’ouverture de la ligne blanche, ou un ulcère. » Le robot est équipé d’un réservoir. Il peut se vider à sa station de charge à induction, sur les caillebotis devant le robot de traite ou au niveau du passage entre les aires d’exercice à l’opposé du bâtiment équipé d’une fosse sur toute sa longueur. Ce qui simplifie la vidange.
Pierre-Marie se passe de traitement collectif contre les infections des pieds depuis la mise en place de l’aspirateur à lisier. En plus de sessions de parage toutes les 6 à 8 semaines sur une dizaine de vaches, il fait une transition lente sur trois mois entre les silos pour « ne pas avoir d’effet de l’alimentation sur les pattes ». Il mise aussi sur les oméga 3 en intégrant du lin extrudé fourni par Valorex, à la ration.