En raison d'une surmortalité des animaux d'élevage, provoquée par les pics de chaleur de la fin de juillet et du début d'août, deux usines de l'entreprise d'équarrissage Atemax (enlèvement des animaux morts) sont saturées à Vénérolles (Aisne) et Saint-Langis-lès-Mortagne (Orne). Selon l'entreprise, les demandes d'enlèvement sont en hausse de 10 à 50 % par rapport à l'an dernier, ce qui peut poser des problèmes de salubrité publique, selon les éleveurs, qui craignent que le phénomène s'accentue avec la flambée épidemique de fièvre catarrhale ovine (FCO).
Deux usines saturées
L'épidémie de FCO touche de nombreux élevages de moutons, dans le nord-est du pays, où est installée une des usines saturées. « Grâce à l'action des services préfectoraux et des services du ministère, des solutions ont été mises en place, en lien avec toutes les entreprises du secteur, afin de permettre un traitement en toute sécurité des matières, ainsi qu'une reprise totale des collectes et un rétablissement de l'activité des deux sites », a indiqué le ministère de l'Agriculture dans un communiqué diffusé le samedi 24 août 2024.
« Après avoir été interrompues lors de la journée du 19 août, les collectes d'animaux morts dans les fermes ont repris sur toute la zone depuis le 20 août, avec quelques perturbations résiduelles localement », a-t-on précisé de même source. Les services de l'Etat assurent que « dès ce week-end, une partie des produits en attente pourra être traitée », ajoutant que « des points quotidiens sont effectués » avec Atemax « pour assurer un traitement de toutes les matières accumulées, avec le niveau requis de protection sanitaire et environnementale, dans la perspective d'un retour rapide à la normale. »
Reprise de la collecte des cadavres
Contactée, l'entreprise Atemax a confirmé la reprise de la collecte depuis le 20 août 2024. « Cela ne veut pas dire que la situation est réglée. Il y a toujours des retards qui se sont accumulés, donc il va falloir quelques jours pour rétablir la situation », a indiqué Sophie Grégoire, directrice de la communication d'Atemax. Au nord-est dans son usine de Vénérolles, Atemax attend un rétablissement de la situation « pour le courant de la semaine » du 26 août.
A l'ouest dans son usine de Saint-Langis, le rétablissement se fera « sous une dizaine de jours, notamment “parce qu'il y avait plus de volumes en stock”. Cela ne veut pas dire qu'on peut promettre aux éleveurs de revenir à un enlèvement dans des délais de deux jours francs », a souligné Sophie Grégoire. « Sur les zones de Vénérolles, on va travailler jusqu'à ce soir », et sur Saint-Langis « jusqu'à demain (dimanche) matin », a-t-elle indiqué.
Les collectes en ferme ont eu lieu ce samedi 24 août sur les deux zones et visent à « absorber les quantités en stock », a expliqué la directrice de la communication d'Atemax, soulignant que « dès ce week-end une partie des produits en attente pourra être traitée ».