C’est en 2016 que Daniel Louazel, alors conseiller en élevage à la chambre d’agriculture des Ardennes, a souhaité se former à la géobiologie, qui consiste en une analyse avec une approche sensible des moindres recoins d’une exploitation. Muni de ses baguettes, le géobiologue détecte dans un premier temps les anomalies géophysiques et, dans un second temps, les courants de fuite et les courants vagabonds. « J’interviens en amont de la mise en place de projets structurants sur les élevages ou pour réaliser des diagnostics sur des bâtiments existants », relate Daniel, qui est membre actif de la Confédération nationale de géobiologie.
Mammites et taux cellulaires
Aubin Graftiaux, 25 ans, associé avec sa mère sur la ferme de Champel à Margut (Ardennes) a fait appel aux services de Daniel en 2021. « J’ai constaté des anomalies au sein de mon troupeau de soixante vaches laitières de races prim’holstein et simmental. Le nombre de mammites augmentait, ainsi que le taux cellulaire qui avoisinait les 300 000 cellules par millilitre. Certaines vaches ne voulaient plus entrer dans la salle de traite », se remémore le jeune agriculteur.
Daniel a rapidement trouvé la source de ces dysfonctionnements. « En plus de problèmes électriques à résoudre sur l’exploitation, j’ai conseillé à Aubin de déplacer de plusieurs mètres une clôture électrique qui était située à proximité du bâtiment des laitières et d’une veine d’eau. Une telle installation avait pour conséquence de transporter le courant à travers le sol et jusqu’au troupeau », explique le géobiologue. Le jeune éleveur a suivi les conseils de Daniel. Il a rapidement constaté une nette amélioration sur la qualité du lait et le comportement de son cheptel. « Le taux cellulaire avoisine les 100 000 maintenant. » De plus en plus d’éleveurs font appel à la chambre d’agriculture pour bénéficier de l’expertise de Daniel Louazel.