« Une grande première pour Amazon. » Patrick Labarre, directeur de la marketplace du site Amazon.fr est fier d’annoncer, ce jeudi 23 février 2023 lors d’une conférence de presse, la présence de la firme au Salon international de l’agriculture. « C’est une nouvelle étape au service des savoir-faire français et de la transition numérique des producteurs, insiste-t-il. Cette initiative s’inscrit dans le prolongement de la création de la Boutique des Producteurs. »

La Boutique des Producteurs, vitrine d’Amazon au Salon

Créée en 2018, la Boutique des Producteurs d’Amazon regroupe désormais plus de 400 producteurs français et plus de 13 000 produits à la vente. Elle a pour but de « sensibiliser les producteurs aux opportunités du numérique dans un esprit de désenclavement et de rapprochement entre producteurs et consommateurs, entre zones rurales et urbaines, assure Patrick Labarre, qui concède ne pas connaître la définition exacte du terme "circuit court". Quoi qu’il en soit, rebondit-il, nous ne voulons qu’un seul intermédiaire entre le producteur et Amazon, c’est notre mot d’ordre. »

Sur le stand de 130 mètres carrés, qui se tiendra tout au long du salon du 25 février eu 5 mars, sera notamment présent Victor Mazoyer, directeur général de sa boucherie familiale à Montélimar. « Je suis jeune, je voulais développer et moderniser notre magasin de vente directe tout en restant sur notre territoire », explique-t-il.

Amazon mise tout sur le « potentiel du numérique »

« J’ai pensé au numérique, poursuit Victor Mazoyer, mais je n’avais aucune compétence en la matière et ça représentait un lourd investissement pour développer le site internet, organiser la vente en ligne, etc. Je me suis donc dirigé vers Amazon. Je paye un abonnement de 39 euros par mois, plus des commissions de 15 % du chiffre d’affaires des ventes et mes produits frais sous vide sont livrés par Chronofresh sous 24 heures. Je n’aurais pas pu mieux faire seul. »

Quant à la petite centaine de producteurs avec qui il travaille en direct, « ils sont ravis que je passe par Amazon. Ça leur permet une plus grande visibilité, même si la vente en ligne ne représente que 3 % de notre chiffre d’affaires total. Nous restons avant tout une petite boucherie locale », insiste-t-il.

À la question de savoir si cela ne crée pas une concurrence déloyale aux producteurs locaux qui vendent uniquement en direct, Victor Mazoyer en est convaincu : « Il y a de la place pour tout le monde ! » La présence d’Amazon au Salon va ainsi permettre au géant de la vente en ligne de mettre en exergue ce sur quoi il mise : « le potentiel du numérique ».