Une première. Alors que les races caprines demeuraient les grandes absentes des concours au Salon de l’agriculture, l’édition de 2019 du forum a corrigé le tir. Les trophées de l’Alpine d’or et de la Saanen d’Or sont venus récompenser respectivement le Gaec Chèvrefeuille (Deux-Sèvres) et le Gaec les Colombes (Vendée). « Ces deux élevages ont atteint des niveaux d’excellence avec des chèvres qui ont un très bon compromis longévité et fonctionnalité », explique Mégane Parthenay, technicienne caprine chez Capgènes.

Des Alpines en or

Le Gaec Chèvrefeuille avec ses 400 chèvres travaille sur la génétique depuis plus de 30 ans. Sur les 700 mères à bouc sélectionnées chaque année par Capgènes, 16 appartiennent au Gaec. Ces animaux possèdent des Index combinés caprins (ICC, index génétique synthétique) dans les 5 % meilleurs de la population référencée par l’entreprise de sélection. De la même manière, 14 des 131 jeunes boucs génomiques Capgènes proviennent de cet élevage.

 

D’après les éleveurs lauréats, la chèvre alpine est une race complète. Bien qu’en dessous de la Saanen en termes de niveau de production, elle se rattrape par de bons taux, intéressants dans la transformation fromagère notamment.

Des Saanen en or

Le Gaec les Colombes s’est lancé dans la génétique en 1988. Alors que les taux et la production ont longtemps orienté leurs décisions, les éleveurs travaillent aujourd’hui davantage sur la morphologie de la mamelle : « La Saanen a un fort potentiel laitier qui joue négativement sur la bonne accroche de la mamelle. »

 

Le Gaec fait naître annuellement 20 des 650 mères à bouc Capgènes ainsi que 8 des 118 jeunes boucs génomiques de l’entreprise.