L’Insee a publié le 20 décembre 2023 ses traditionnels comptes de l’agriculture pour 2023. S’ils sont encore provisoires, ces chiffres montrent que la valeur de la production agricole a diminué de 0,8 % après deux années de hausse en 2021 et 2022. En cause notamment la baisse des prix des céréales et l’augmentation des charges.
« La fin de l’embellie »
Ne tardant pas à réagir sur la « fin de cette embellie », la FNSEA a rappelé que « le respect des lois Egalim doit absolument rester de mise ». Ces lois visant à protéger notamment le revenu des agriculteurs dans les négociations commerciales avec la grande distribution. « Aucune baisse de prix n’est envisageable dans un contexte d’accroissement des arrêts d’activité d’élevage et les agriculteurs ne peuvent pas supporter encore une baisse de revenu », ajoute le syndicat majoritaire.
« Ces résultats confirment que l’agriculture française reste confrontée à une instabilité des marchés, indissociable depuis 2022, d’un contexte international tendu. Qu’elle n’est pas à l’abri de nouvelles poussées de fièvre dans le domaine des prix des intrants, pouvant endommager les trésoreries, si les prix, certes encore élevés, continuaient à baisser, notamment en grandes cultures », analyse de son côté Chambres d’agriculture France.
Réagissant également à la publication de ces chiffres, la Coordination rurale estime qu’il est « urgent de protéger les agriculteurs face à la volatilité des prix ». Elle défend « la régulation des productions agricoles et de leur prix sur la base de leur réelle valeur économique ».