« Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l’accord tant que je serai président », a affirmé Luiz Inacio Lula da Silva lors d’une réunion ministérielle à Brasilia ce mercredi 17 décembre 2025. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, espérait parapher ce traité lors du sommet du Mercosur samedi, dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu.
« J’ai appris qu’ils n’allaient pas réussir à approuver (la ratification). C’est compliqué, car l’Italie et la France ne veulent pas le faire, en raison de problèmes politiques internes », a déploré Lula. Et d’affirmer que cet accord est « plus favorable » aux Européens qu’aux pays du bloc sud-américain. Le président français Emmanuel « Macron ne veut pas le faire à cause de leurs agriculteurs, et l’Italie non plus, on ne sait pas pourquoi », a-t-il ajouté.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a estimé quelques heures plus tôt qu’il était « encore prématuré » de signer l’accord « dans les prochains jours ». Et Emmanuel Macron a prévenu que « la France s’opposerait de manière très ferme » à un éventuel « passage en force » de l’Union européenne, a rapporté la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon mercredi.
Lula a toutefois indiqué qu’il gardait l’espoir de voir l’accord signé en fin de semaine, tout en haussant le ton. « Je vais à Foz do Iguaçu en espérant qu’ils disent oui, mais si jamais ils disent non, nous serons désormais fermes avec eux, parce que nous avons cédé sur tout ce qu’il était possible de céder diplomatiquement », a lancé le président du plus grand pays d’Amérique Latine.